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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 16:54

 

Le meilleur jusque là et pourtant, les deux premiers tomes de la saga ne sont pas mal du tout !

 

Et revoilà le comte de Westmoreland au XIXème siècle, les temps changent mais le caractère impulsif et romantique de cette famille reste au centre de ce récit toujours plus riche en détails en fil des siècles.

 

Ici aussi, deux cultures, deux continents et en plus, un énorme quiproquo, et c'est génial. Non seulement l'auteure est super bien documentée sur l'époque, elle fait en plus une approche assez nouvelle de ce qui peut aboutir à un mariage. Un noble qui a des remords suite à une mort accidentelle, une demoiselle de compagnie trop romantique qui s'en veut de la fuite de la jeune fille dont elle est responsable, un accident imprévu et une perte de mémoire consécutive, voilà les prémices d'un amour pas tout à fait comme les autres.

 

Toujours une écriture riche et colorée, une histoire bien rythmée qui tient la route jusqu'au bout où l'on retrouve un élément essentiel du premier roman de cette série mais je n'en dis pas plus ;-)

 

« Sheridan se dit que la vie était décidément passionnante et que, sous divers apparences, les gens se ressemblaient. Tout le monde aimait rire, parler, rêver, croire à son courage infaillible, à son bonheur constant, et considérer ses chagrins comme de mauvais moments sans lendemain. »

 

« Et en Angleterre, poursuivit-il, les gens de la haute société se marient pour diverses raison dont la plupart sont d'ordre pratique. Nous ne faisons pas étalage de nos sentiments, réels ou imaginaires, pas plus que nous ne dissertons sur cette fragile émotion que l'on appelle l'amour. Nous laissons cela aux paysans et aux poètes. »

 

Bizarre quand même la vie des romans, le premier de la série, je l'ai trouvé en France dans la collection des Introuvables, en livre 'rouge' ; le second, en jetant un œil dans ma bibliothèque 'rouge' et surprise, je ne l'avais jamais lu ; le troisième, encore plus improbable était lui aussi dans ma bibliothèque mais du côté des livres de poche et là encore, je ne l'avais jamais lu et pourtant il doit y être depuis au moins 20 ans ; et il en reste un quatrième qui reste inédit en France. Je reste donc particulièrement attentive à la collection des Introuvables pour continuer cette belle histoire d'une famille qui aura traversé les siècles ;-)

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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 14:26

 

Bof bof…

 

« Sans les autres nam, ce qui est nam l'est donc toujours, comme un morceau d'une pierre éclatée est toujours de la pierre. »

 

C'est lent, c'est mou, c'est désolant et finalement bien ennuyant.

 

En voulant trop bien faire pour reproduire ce qu'il pense être les premiers temps de l'homme, l'auteur rend son texte assez incompréhensible. Et je ne parle pas seulement des borborygmes utilisés dans les dialogues mais également les répétitions incessantes, méthode de ces temps passés (peut-être!) pour imprégner des images nouvelles dans les cerveaux confus des presqu'hommes.

 

C'est violent, c'est puant, c'est haineux et finalement pas marrant du tout.

 

Peut-être cautionné par Mr Coppens mais pour ce qui se passe dans le premier chapitre, j'ai des doutes. Un accouchement naturel n'est pas nécessairement accompagné de selles surtout quand la mère n'a pas mangé depuis un certain temps (dixit l'auteur). Et je ne parle pas de la déchirure qui devait très peu se produire quand les premiers hommes étaient encore très proche des primates. Le mélange des deux en pleine nature, c'est l'infection assurée…

 

Pas du tout concluant pour moi même s'il y a de l'idée :-p

 

PS : Un petit lexique en fin de volume pour mieux comprendre les dialogues et rendre le texte bien plus fluide, un plus dont l'auteur s'est passé et c'est un peu triste.

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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 13:58

 

Haha, j'en ris encore :-)

 

Génial, croustillant, truculent, paillard à souhait et pourtant, c'est de l'Histoire.

 

Childéric, fils de Mérovée, sera roi des francs saliens à la mort de son père et régnera sur la Belgique seconde jusqu'à sa propre mort. C'était un personnage, ce Childéric, bon vivant, vert galant, intelligent et fin stratège même si son amour des femmes, de toutes les femmes, lui a valu d'être écarté du pouvoir pendant huit ans. Qu'à cela ne tienne, il sera réclamé par les siens malgré ses travers et reviendra d'exil avec un femme bien enceinte de son premier fils non bâtard, à savoir Clovis.

 

Il fallait pour nous raconter cette belle histoire la gouaille d'un bon gaulois, ce qui ne manque clairement pas à Cavanna. Une plume riche et superbement documentée, un style bon enfant, parfois grossier, souvent plein de tendresse pour nos ancêtres si peu connus finalement. Un rythme qui ne flanche pas et qui fait de cette lecture un vrai moment de plaisir.

 

« Le Hun tue pour détruire. Pour purifier la Terre. Vous, vous tuez pour vous engraisser, pour prendre la place des porcs que vous saignez et devenir des porcs à votre tout. »

 

« Amis ou ennemis, c'est tout un pour le peuple laboureur, tous massacreurs, tous violeurs, tous pillards. L'homme d'armes, d'où qu'il soit, voilà le vrai fléau de Dieu. »

 

« Le bourreau eût préféré ériger une croix, ouvrage plus classique, mais depuis que les sectateurs du dieu-cadavre en ont fait un emblème sacré, l'habitude s'en est perdue. »

 

« Francs, Latins, Goths et tous les autres, manants, esclaves ou seigneurs, tout ça se hait, tout ça se massacre, mais tout ça est blanc comme le cul de la lune, tout ça est bien d'accord contre la pauvre petite fille noire ! »

 

« Nul ne peut posséder un chien s'il n'est pas de race franque, car un chien est arme de chasse, et chasse de croquant n'est que braconnage. »

 

Pour tout vous dire, tout est vrai et ce qui ne l'est peut-être pas tout à fait est juste sans intérêt pour l'Histoire tout en magnifiant cette superbe saga ;-)

 

Cerise sur la gâteau, j'ai aussi la suite en bibliothèque :-)

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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 10:11

Bof !

 

De la chick lit autour du thème de la mort, c'est pas courant. Le sujet déjà ne prête pas vraiment à rire ni même à sourire. Quand en plus, l'héroïne cherche par tous les moyens à entrer en contact avec son défunt mari, ça devient pathétique et assommant aussi vu le nombre d'essais effectués, non concluants bien sûr.

 

Et si l'humour est sensé se trouver dans l'échange de mails entre notre malheureuse veuve et sa mère, je cherche encore le côté amusant des demandes répétées de cette dernière pour des produits de beauté (fournis gracieusement par la firme de sa chère fille) et des détails de l'enquête menée jour après jour (par la mère et une des sœurs) pour découvrir l'identité du chien qui fait ses besoins dans le jardin toujours à la même place.

 

Pour ne pas terminer sur une note trop négative, l'idée du papillon, c'est génial mais je ne vous en dis pas plus ;-)

 

Roman trouvé dans une boîte à livres en Normandie et que j'ai déposé dans son équivalent au Luxembourg. Un livre qui voyage :-p

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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 10:11

Bof !

 

De la chick lit autour du thème de la mort, c'est pas courant. Le sujet déjà ne prête pas vraiment à rire ni même à sourire. Quand en plus, l'héroïne cherche par tous les moyens à entrer en contact avec son défunt mari, ça devient pathétique et assommant aussi vu le nombre d'essais effectués, non concluants bien sûr.

 

Et si l'humour est sensé se trouver dans l'échange de mails entre notre malheureuse veuve et sa mère, je cherche encore le côté amusant des demandes répétées de cette dernière pour des produits de beauté (fournis gracieusement par la firme de sa chère fille) et des détails de l'enquête menée jour après jour (par la mère et une des sœurs) pour découvrir l'identité du chien qui fait ses besoins dans le jardin toujours à la même place.

 

Pour ne pas terminer sur une note trop négative, l'idée du papillon, c'est génial mais je ne vous en dis pas plus ;-)

 

Roman trouvé dans une boîte à livres en Normandie et que j'ai déposé dans son équivalent au Luxembourg. Un livre qui voyage :-p

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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 17:49

Voilà un livre instructif et divertissant qui se lit comme un roman :-)

 

Ce n'est quand même pas tous le jours que l'on peut discourir gentiment sur nos pets, prouts et autres vents que notre corps égraine au fil du temps. De passer en plus au stade supérieur, à savoir nos déjections plus communément appelées caca et autres étrons, est clairement jouissif. Et on ne fait pas de scatologie ici sauf un micro chapitre pour nous rassurer quand à notre propre production.

 

Quelle fraîcheur de découvrir le charme de notre bidou par le biais de cette jeune auteure qui nous transmet au passage plein d'informations pertinentes sur les nombreuses indispositions qu'il nous occasionne au cours d'une vie. Qu'on ne s'y trompe pas, le sujet abordé est scientifique et largement documenté comme le montre d'ailleurs la bibliographie abondante à la fin de l'ouvrage. L'humour omniprésent qui se retrouve également dans les joyeux dessins qui accompagnent le texte, comme dans un livre pour enfants d'ailleurs, fait passer agréablement le pilule des mots savants et la complexité des cheminement tordus de notre deuxième cerveau.

 

« Quant à savoir pourquoi presque personne ne fait d'allergies aux lardons, la réponse est simple : nous sommes nous-mêmes faits de chair et n'avons généralement aucun problème à la digérer. »

 

Une lecture accessible pour tous qui ouvre la voie vers de nouvelles découvertes dans le domaine de notre bien-être. Bien-être qui nous concerne tous depuis longtemps et que l'on retrouve dans cette expression française assez banale : « Comment allez-vous ? » qui ne vous interroge pas sur votre cœur ou vos sentiments mais bien sur le résultat de votre passage matinal sur le trône :-p

 

Je termine par cette petite bafouille de l'auteure pour donner la becquée aux enfants tout en restant scientifiquement correct qui m'a bien faire rire :

 

« Une cuillère pour toi, mon chéri. Une petite partie de la prochaine cuillerée pour tes bactéries Bacteroides. Une autre petite partie pour tes bactéries Prevotella. Et encore une minuscule portion pour les autres micro-organismes qui se sont mis à table dans ton ventre et attendent sagement d'être servis. »

 

Un essai qui mérite largement le temps passé à le lire et sur lequel je repasserai en cas de troubles digestifs et autres, ça c'est certain :-)

 

« Quand le bon et le mauvais vivent en bonne intelligence, le mauvais peut nous rendre plus fort, et le bon prendre soin de nous et de notre santé. »

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3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 09:26

 

Wouah !

 

Une relecture, du temps où les critiques n'étaient pas de mise ; du temps où Babelio ne m'était pas connu ; du temps où mon ressenti, finalement, je ne le partageais pas.

Une relecture que j'ai manqué ne pas faire car le roman en broché, cadeau de mon mari, a juste disparu de la bibliothèque ; prêté et jamais rendu, le drame des gens qui aiment leurs livres.

Une relecture, enfin retrouvé, mais pas en broché, dans une bouquinerie où j'aime passé du temps à lire les titres usés des ouvrages défraîchis.

Une relecture magnifique, où tout se fait comme si c'était la première fois ; où les vers, une fois encore s'ouvrent à ma conscience ; où l'Histoire se dévoile un peu plus, un peu plus fort.

Une relecture émouvante ; de nouvelles anecdotes découvertes sur internet qui confirment le voyou libertin et pourtant si attachant malgré les méfaits horribles et horrifiants.

Une relecture édifiante ; le génie est présent, les rois en sont conscients et la société s'envole ; d'une plume délurée, la jeunesse explose et la signature fait foi.

 

« Je crois que, gentil, ce Coquillard est encore plus laid. Finalement, la méchanceté lui va mieux au teint. »

 

Villon, venu de rien, intelligent, il a tout fait,même le pire, et pourtant, l'amour de la vie reste toujours présent dans sa vision poétique du monde d'alors.

Une bafouille d'enfant, un recueil d'étudiant, une chanson à boire, une vision réaliste de son monde, une page d'histoire, une biographie en vers, c'est ce qu'il nous a laissé et c'est vraiment génial dans les mots de Teulé.

J'ai adoré :-)

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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 17:15

 

Et encore un coup de cœur et pourtant l'histoire est plutôt triste comme c'est malheureusement souvent le cas des histoires vraies.

 

Oui, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, et c'est d'autant plus vrai quand on découvre d'une façon pour le moins expéditive qu'on est porteur sain de la typhoïde sans jamais avoir été malade. Et là, la vie est totalement bouleversée, cuisinière elle était pour son plaisir et celui des autres chez qui elle travaillait, blanchisseuse elle sera pour un temps sans la joie des sensations éprouvées lors de la préparation de mets délicieux, juste les mains en sang de les avoir trop longtemps laisser tremper. Ce n'est qu'un entracte dans la vie de Mary, Mary Mallon de son vrai nom qui passera 27 ans de sa vie en quarantaine sur l'île de North Brother Island, département du Bronx, où elle décédera le 11 novembre 1938.

 

« Le travail était aussi ennuyeux que le souvenir qu'elle en avait gardé, dépouillé de la magie qui auréolait la cuisine. Alors qu'un couteau et un peu de beurre dans une poêle lui suffisaient pour métamorphoser quelques vilaines petites patates ordinaires en un plat merveilleux, la blanchisserie n'offrait aucune possibilité de transformation. »

 

De ce qu'elle sait, elle a toujours connu la typhoïde, de sa plus tendre enfance en Irlande à sa première arrestation par Georges Soper, spécialiste des épidémies qui la pistera comme un chien traque un gibier en suivant le chemin des épidémies de typhoïde dans la région de New York. Un sacré enquêteur mais un piètre être humain qui ne peut imaginer que Mary ne réalise pas qu'elle est l'origine des différentes épidémies et du coup, la traite d'une manière assez ignoble en l'arrêtant manu militari. Après avoir fait quelques tests sur elle à l'hôpital, il la transfère sur North Brother Island pour être définitivement mise à l'écart et continue sa traque sanitaire sans imaginer que Mary va essayer de se défendre pour sortir de son isolement infâme.

 

Un procès il y aura, qu'elle gagnera en même temps qu'une certaine célébrité. Enfin, la liberté retrouvée mais à quel prix, le prix de sa joie, le prix de son métier, trop à risque pour la typhoïde même si beaucoup de précautions sont prises. Elle tiendra le coup un temps et retournera aux fourneaux et à la quarantaine, à vie cette fois. Une histoire qui m'a troublée, je savais que les lépreux étaient parqués, que les gens atteints de la variole étaient mis en quarantaine, que les tuberculeux se retrouvaient dans des sanatoriums, mais ici, la 'fautive' n'est pas malade et pourtant, elle porte la mort en elle sans le savoir, sans jamais comprendre exactement le geste de la faucille car si elle est responsable de la mort de trois personnes, tellement d'autres sont restées vivantes.

 

« Avec son petit bout de terrain, North Brother était un gigantesque radeau pétri de boue et d'herbe, où les mourants venaient attendre leur tour. »

 

L'auteure ne se contente pas de retracer la vie surprenante et douloureuse de Mary Typhoïde, elle intègre aussi les faits divers de l'époque. Ainsi, l'échouage du General Slocum sur l'île de North Brother Island le 15 juin 1904 causant la mort de plus de 1000 personnes ; l'incendie de l'usine Triangle Shirtwaist à New York, l'un des plus meurtriers avant l'attentat du 11 septembre, 146 morts principalement des femmes jeunes ; la cure d'Oppenheimer, 1905, qui combat l'alcoolisme avec de la quinine et enfin, la façon de traiter les grands brûlés avec de la morphine bien sûr mais aussi de l'héroïne qui fait des brûlés des camés.

 

Très bien écrit, super bien documenté, ce roman m'a chamboulé. Déjà, je ne savais pas du tout qu'on pouvait être porteur sain de la typhoïde et Mary Mallon a été la première identifiée dans le monde. Une pestiférée à qui on n'a pas tout expliqué et qu'on a juste condamné à vie.

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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 15:07

 

Une fois de plus, j'ai adoré :-)

 

Une plume riche et colorée sur un fond toujours bien documenté et voilà un roman où le rire n'est jamais loin tant l'humour est omniprésent. Des situations cocasses, un rythme qui reste soutenu tout au long de la lecture, des personnes magnifiques, bien campés et surtout bien joués dans leurs dialogues respectifs et toujours cette touche d'érotisme qui en fait un tout bon livre 'rouge'.

 

J'aime beaucoup cette auteure car on ne s'ennuie jamais avec elle non seulement pour la qualité de son récit mais aussi et surtout par sa volonté de nous représenter au plus près la vie des nobles anglais avec leurs coutumes, leurs usages, leurs travers et leurs règles. Et quand le fil de son histoire ne correspond pas vraiment au timing de l'Histoire, elle n'hésite pas à remettre les choses à leur place à la fin de ses romans et c'est génial.

 

« Faire naître l'ordre du chaos la passionnait. Elle rénovait une pièce ou deux, engageait du personnel, et repartait avec la certitude que, désormais, la maison tournerait comme une horloge, du moins tans que les maîtres ne s'amuseraient pas à gâcher son travail. »

 

Misère, mon stock est épuisé… Bon, je vais passer à autre chose en attendant de nouvelles parutions ;-)

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16 juillet 2019 2 16 /07 /juillet /2019 17:40

 

Wouah ! Du magnifique Teulé :-)

 

Un fait divers à Strasbourg fait rage en juillet 1518, la manie dansante et le récit démarre. Voilà une psychose collective bien réelle, née des conditions matérielles particulièrement difficiles cette année-là, qui va bouleverser la ville et ses habitants.

 

Danser à en mourir, danser pour ne plus penser, danser pour oublier, danser sa détresse au point de s'épuiser, de se casser, de se tuer. Une danse macabre qui n'est pas la seule répertoriée dans le temps et qui semble surgir quand les conditions de détresse humaine sont tellement insurmontables que l'esprit prend possession du corps et le manipule tel une marionnette.

 

Entre rave party et flash mob, l'Ammeister en perd la synchronie de ses moustaches et doit alors forcer l'église à intervenir, elle toujours si riche en grains et en vin, riche au détriment des plus pauvres qu'elle extorque grâce à de 'pieuses' manigances. Et c'est souvent toujours la même histoire sauf qu'ici, à Strasbourg, la réforme est déjà en marche.

 

Et les mots claquent comme les sabots sur le sol, et les mots chantent au rythme des farandoles, et les mots hurlent des pleurs de désolation, et les mots chantent enfin quand le ciel se remet à pleurer.

 

« A l'intérieur des fortifications la peste va son train, Ammeister Drachenfels, tout comme la lèpre, le choléra, la pourtant rare suette anglaise qui tue en deux jours, la syphilis importée récemment dans les bordels-étuves du quartier de la Petite France par des mercenaires rescapés revenus d'Italie, et puis il y a la typhoïde qui... »

 

« Vous saluez avec joie la grêle, la gelée, et la sécheresse en vous frottant les mains. La pléthore du clergé m’écœure ! Je suis dégoûté de le voir se repaître des brebis qu'il est censé protéger. »

 

« Toute dérogation d'Enfer se paie comptant. Le Paradis s'achète quand on y met le prix ! »

 

« Ah ben c'est comme ça, Monseigneur ! Qui a voulu jouer à renverser les quilles devra les redresser s'il veut rester dans le jeu. Quand on ne réfléchit qu'après avoir agi on a l'air de servir moutarde après dîner. »

 

Magnifique, et le fond et la forme. Mr Teulé respecte l'Histoire tout en y mettant son petit grain de folie/génie qui donne à son récit un surcroît de vérité. J'adore :-)

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