Là, pour le coup, plutôt bof !
Je m'explique, c'est toujours aussi bien écrit, les descriptions sont magnifiques qu'il s'agisse des vêtements, des châteaux, de l'ambiance, des batailles, rien à redire la dessus. Le fond documentaire est riche et l'exploitation du personnage de Gilles de Rais est tout à fait convaincante dans ce roman. Alors me direz-vous, où est le problème ?
Le problème est le personnage de Catherine particulièrement et accessoirement celui d'Arnaud. Bien sûr, ils sont attachants mais quand les alternances larmoyantes de Catherine se frottent à l'orgueil démesuré d'Arnaud, on se retrouve avec des scènes qui se répètent à n'en plus finir et c'est assez lassant, du moins, moi, j'en suis fatiguée pour le moment.
D'aucuns on fait le rapprochement entre Angélique et Catherine, et pourtant, même si les événements se suivent et s'enchaînent dans les deux cas au fil de l'Histoire, les deux personnages n'ont pas la même consistance. Autant Angélique est inventive et constructive dans son malheur, autant Catherine, même si elle a des sursauts de courage, tombe rapidement dans la mièvrerie et c'est pénible.
« La terreur de la damnation, l'antique effroi de Satan et du sorcier son serviteur ! Le grand seigneur, le guerrier sans peur disparaissaient, d'un seul coup, laissant seulement, à nu, l'homme aux prises avec la vieille peur ancestrales venue du fond des âges, l'angoisse de l'incompréhensible, née de l'humus des noires forêts druidiques sous l'éternelle menace des barbares deux du sang. »
« L'amour est frère de la mort. Dans les temps cruels qui sont les nôtres, ils sont les seules choses qui comptent. »
Conclusion, ce n'est pas mal mais je vais attendre un peu pour lire la suite car les malheurs à répétition, pour le moment, c'est vraiment pas ça qui me remonte le moral et qui me distrait :-p