Le blog de Carine

Pas mal du tout :-)

Le fantôme de Saint Gilles revient pour aider l’agent secret Fitzroy, fils reconnu du roi, et duc de Kyle pour éliminer la société secrète du Chaos, secte ignoble qui réunit de grands noms pour des plaisirs pervers et criminels. Société au centre de l’opus précédent où notre Duc un peu fou avait levé un brin du voile recouvrant cette assemblée diabolique et ce, pour venger l’ignominie faite à sa sœur dans son jeune âge. Et déjà l’agent Fitzroy était en mission même si au départ, il se trompait de cible ;-) Bon, revenons à nos moutons avec cette rencontre improbable dans le quartier de Saint Gilles entre le fantôme et l’homme du roi, rencontre des plus burlesques qui aura des conséquences inattendues.

Une plume toujours aussi attractive et addictive, c’est rare pour une saga aussi longue :-) L’auteure bien documentée sur l’époque du roi George continue à nous décrire une société ni toute blanche ni toute noire mais bien dans un ton de gris qui parfois effraie et qui se retrouve, le ton du coup, dans notre société aussi. En gros, les Hommes ne changent pas qu’ils soient du peuple ou au pouvoir et leurs travers restent les mêmes au fil du temps et c’est bien triste ! C’est pas de chance que cette lecture tombe juste avec un fait d’actualité qui montre le sentiment d’impunité des gens de pouvoir… Bon, revenons une fois de plus à nos moutons, c’est bien écrit, bien rythmé, il y a de l’humour (et il en faut) et beaucoup de tendresse et d’amour et ça sauve tout :-p

« Si l’on n’est pas capable de rêver à quelque chose dont nous n’avons pas besoin, alors autant s’allonger pour attendre le dernier soupir. Sans rêves un peu fous, la vie ne vaudrait sans doute pas le peine d’être vécue. »

J’ai pas le choix, tout n’est pas résolu et reste un volume à cette saga et donc, je vais me lancer en essayant de ne pas lire trop vite car j’ai pas envie de perdre cette grande famille de personnages différents, attachants et tellement humains.

Pas mal du tout !

Un roman jeunesse initiatique qui nous plonge dans la mythologie égyptienne. Pour prouver à son père qu’il est digne d’être son fils, le jeune Menî, prince bien solitaire, doit effectuer trois épreuves plutôt ardues. Dés son départ, il rencontre une jeune voleuse un peu magicienne et voilà une amitié improbable qui donne le ton à ce beau récit d’aventures plutôt exotiques du coup.

Une plume riche et détaillée, de l’humour et des frissons car il faut bien tenir le jeune lecteur en haleine pour qu’il suive le chemin jusqu’au bout. Une aventure qui aborde des sujets graves comme la pauvreté ou encore la solitude du peuple face à la toute puissance des grands ; un récit qui fait la part belle à l’amitié et à la tolérance sans cacher pour autant la part de noirceur de l’être humain ; une belle ouverture enfin sur l’Histoire avec l’origine des hiéroglyphes notamment. Un petit complément à la fin du roman avec un résumé de la mythologie égyptienne, une toute bonne initiation qui donne envie d’en savoir plus :-)

« Tu n’as jamais eu faim, attaqua Thouyi. Je parle de la vraie faim, pas du petit creux entre deux repas. La faim qui fore son trou dans les boyaux et qui monte comme un serpent, enroulée sur elle-même, qui porte le feu dans la poitrine au point de te faire suffoquer. La faim qui te casse en deux, les poings enfoncés dans le ventre pour bloquer le hurlement de douleur, de rage, de haine qui monte en toi. »

« La vraie mort, c’est le silence. C’est quand ton nom ne siffle même plus entre les papyrus parce que le vent l’a oublié. »

J’ai passé un tout bon moment avec Menî et son amie Thouyi, tellement bon que je vais continuer l’aventure.

Une histoire pas banale !

On retrouve les mêmes protagonistes et on se lance dans la reconstruction du jardin d’agrément Harte’s Folly mais rien ne sera facile pour le propriétaire et les investisseurs qui vont devoir déjouer les ruses d’un promoteur immobilier sans scrupule qui lorgne sur le terrain. Où donc l’on reparle du Duc zinzin du tome précédent qui ici sera représenté par sa petite sœur, charmante miniaturiste qui a une peur bleue des hommes et de la famille Makepeace à l’origine de l’orphelinat de Saint-Giles par l’intermédiaire de son membre le plus loufoque, Asa, déshérité par le patriarche pour la seule raison que le théâtre est œuvre du diable. La rencontre des deux personnages va provoquer des étincelles et les conséquences seront la découverte d’un terrible secret.

Une plume toujours aussi vive et colorée et une bonne connaissance de l’époque nous présente une toute belle reconstitution de l’ambiance dans le milieu du spectacle ainsi que le rapport entre l’aristocratie et ce même milieu. Si on ajoute à cela de l’humour à foison, une touche de rouge très particulière, des personnages entiers et complexes et une énigme qui touche particulièrement l’héroïne, nous voilà en présence d’un roman qui se lit d’une traite, peut-être même un peu trop vite du coup :-p

Je n’ai pas le choix, l’opus suivant m’attend et le héros en sera le Duc zinzin qui ne demande qu’à s’expliquer ;-)

Waouh !

Bon, soyons clair, ce waouh n’est pas pour les qualités littéraires de l’auteur mais pour son analyse historique du nouveau testament. Une analyse détaillée qui a pour but de nous permettre de découvrir qui fut Jésus, personne super importante de notre civilisation et que pourtant on ne connaît pas. J’ai été bluffée par la démonstration scientifique des faits et surtout des paroles de cet homme pour le moins énigmatique. Personnage qui a été manipulé d’une manière magistrale après sa mort pour créer une nouvelle ‘secte’ qui a enflammé le monde et qui survit toujours. Je n’en dis pas plus même si le sujet le mérite ; je n’en dis pas plus car autrement vous saurez tout, de suite ;-)

En ce qui concerne l’enquête policière, elle n’est pas mal même si on sent très vite venir la fin pour le moins tordue et trop construite depuis le début. N’empêche, bravo à l’auteur pour sa documentation précise en ce qui concerne les différentes découvertes archéologiques, le dépouillement des parchemins ainsi que de l’évolution des possibilités de clonage à partir d’un ADN humain plus ou moins fossile.

« Par conséquent, on peut légitimement conclure que les auteurs des Évangiles étaient des gens de langue grecque, issus de classes élevées, qui ne vivaient pas en Palestine, alors que les disciples parlaient araméen, étaient de basse condition et vivaient en Galilée. Et puisqu’ils étaient linguistiquement, socialement, géographiquement éloignés des disciples, pn peut affirmer avec certitude que les véritables auteurs des Évangiles n’étaient pas des apôtres, mais des personnes qui n’ont ni vécu ni observé les événements qu’ils racontent. »

Pour conclure, l’important est le message du nouveau testament : l’avènement d’un monde en paix tout en sachant que toutes les religions ont le même message. Un paradoxe qui dure depuis la nuit des temps et qui tue tous les jours...

Franchement, j’ai adoré :-)

Le comité de soutien de l’orphelinat de Saint-Giles composé uniquement de dames de la noblesse accueille une nouvelle demoiselle, sœur d’un duc pour le moins frivole dans son habillement et loufoque dans sa façon de manipuler le monde. Le comité de soutien de l’orphelinat est complet ce jour qui marquera le début des péripéties dramatiques de Lady Phoebe, devenue complètement aveugle et pourtant ivre d’une liberté qu’elle a perdue dès que sa vue a commencé à baisser. Pour le héros, ex-capitaine des dragons chargé de nettoyer le quartier de Saint-Giles de la racaille et devenu garde du corps de notre charmante jeune Lady suite à une grave blessure, rien ne va être simple :-)

Une plume vive et truculente qui va mener tambour battant une enquête difficile et pourtant pleine d’indices olfactifs. Des personnages de plus en plus attachants que l’on a plaisir à revoir et à mieux connaître et qui dévoilent la part secrète qui les compose pour notre plus grand plaisir. Beaucoup d’humour dans cet opus lié à la perception particulière de notre héroïne et surtout à son caractère joyeux et enthousiaste. Enfin, toujours le soupçon de rouge qui donne le frisson érotique de cette collection.

« Ils étaient cernés par la perpétuelle cacophonie de Londres : grondement des roues d’attelages et de charrettes, claquement de milliers de pas, brouhaha des voix des chanteurs de rue, de passants querelleurs ou de crieurs, pleurs de petits enfants, staccato des sabots de chevaux et cloches des églises qui sonnaient les heures, les demi-heures et parfois les quarts d’heure. »

J’ai juste une envie, commencer le tome suivant :-p