Le blog de Carine

Très moyen même si l’idée est bonne.

Ce récit est une hagiographie et non une biographie, il s’agit de montrer ici la noblesse et la sainteté d’une femme née dans un milieu aisé qui va consacrer sa vie à aider les plus pauvres.

En vrai, Geneviève est la fille unique d’un couple faisant partie de l’autocratie de Nanterre. Même si sa vocation religieuse semble se présenter alors qu’elle est très jeune, elle sera néanmoins éduquée comme le fils de la maison. Plus tard, au décès de ses parents, Geneviève s’imposera à Paris comme une femme d’affaires compétente, propriétaire de riches terres dont elle fera bénéficier les Parisiens les plus nécessiteux. C’est aussi une femme politique avisée qui va prendre peu à peu en main les destinées de la célèbre cité et en faire la capitale du royaume des francs avec le baptême de Clovis. On est loin du récit qui nous est présenté ici où tout se résume finalement à une succession de prières à Dieu pour résoudre tous les problèmes qui se présentent aux murs de la cité pendant cette période si troublée de la chute de l’Empire Romain.

Il faut aussi rester réaliste et donc, nourrir la population de Paris lors du siège de Childéric exclusivement de pain et la maintenir en santé pendant dix ans, c’est du grand n’importe quoi ! J’admets que la foi peut soulever des montagnes mais de là à maintenir toute une population en vie, surtout une population sceptique et bien, moi, j’ai de gros doutes.

J’aime lire la vie des saints car derrière le religieux se cache toujours une vérité historique qui aide à comprendre pourquoi ces personnes ont laissé une trace dans l’Histoire. Par contre, j’ai beaucoup de mal avec un livre jeunesse qui relate quelques événements historiques nimbés de mysticisme et truffés de miracles, je ne vois vraiment pas la cible.

Ce n’est pas mal écrit, ça se lit facilement mais je préfère de loin Cavanna qui présente Geneviève non pas comme une grenouille de bénitier mais comme une sage patricienne ;-)

Pas mal du tout !

J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette trilogie jeunesse. L’auteur, super bien documenté et surtout passionné par son sujet, nous transmet parfaitement la complexité de la civilisation égyptienne, celle qui précède juste l’arrivée du premier pharaon.

Rien n’est simple pour le jeune prince car son père vient d’être assassiné et bien sûr c’est sa fidèle amie l’Hirondelle qui sera accusée. Ce n’est pas tout, le roi de la Basse-Egypte décide de passer à l’attaque alors qu’il faut attendre soixante jours pour que le prince soit couronné roi et puisse prendre les commandes de son armée pour protéger la Haute-Egypte. Et c’est là que l’Histoire entre dans l’aventure et nous raconte une épopée extraordinaire qui défie les lois de l’époque et qui va faire de l’Egypte une grande nation dont la grandeur et les richesses ont traversé les siècles.

« C’est vrai que Nekhen est belle, et que sans elle il n’y aurait pas de palais. C’est vrai que ça grouille de petites existences dans ses rues : on y pétrit la pâte qui fait le pain des rois, on y engraisse les oies et les gazelles qui remplissent les tables des banquets, on y mêle la sueur à la fonte de l’or pour créer ces bijoux qui ornent ton joli cou. C’est vrai qu’on s’y bat, qu’on y meurt et que toute cette vie chaude colle à la peau autant que les rayons de Râ. Mais dans ce palais aussi on grogne, on complote, on se querelle, on se mange le nez, on cache des nœuds de vipères sous les draps. On se pavane en robe de lin très fin, pourtant le coeur bat dessous de la même manière que lorsque la poitrine va nue. Et qu’elles soient royales ou paysannes, quand tu t’assois, chère Ahousi, c’est toujours sur des fesses ! termina l’hirondelle en les lui pinçant. »

« Tu auras désormais le titre de Pharaon qui, dans la langue des dieux, signifie ‘Les Deux Puissantes Maisons’. »

Je ne suis pas toujours convaincue par la littérature jeunesse qui me paraît parfois un peu trop simpliste mais ici, j’ai trouvé non seulement un vocabulaire riche, des personnages historiques bien campés et une belle aventure qui retrace un moment important de la civilisation égyptienne. Donc, pour les jeunes amateurs d’histoire, lancez-vous, c’est génial.

Pas mal du tout !

Une aventure de jeunes ados pour des ados où l’on retrouve tous les sentiments : la haine, l’amour, la tendresse et l’amitié ; où l’on retrouve tous les caractères : les faibles, les forts, les puissants, les dangereux, les courageux et les empathiques. Un milieu pas classique, le Circus Maximus et les courses de chars ; des personnages jeunes qui ne rêvent que d’une chose, devenir le héro adulé du cirque et pour ce faire, tout est bon, tout est permis même le pire ! Une période plutôt effacée des livres d’Histoire, la fin du règne de Tibère et le début de celui de Caligula ; période où les puissants ont tous les droits, période où les puissants sont dégénérés, pervertis et violents. Un domaine assez technique aussi finalement car le métier d’aurige demande beaucoup d’efforts, de sacrifices et de courage.

Franchement, je me suis lancée, j’ai peut-être trouvé que l’écriture était un peu simple au début et puis, j’ai été prise dans le tourbillon des courses effrénées où les chevaux ont la part belle et où les ados sont déjà des adultes. J’ai rien lâché et j’ai trouvé ça génial. Très bien documenté sur les différentes factions de l’époque et sur les enjeux de ces courses qui étaient là clairement pour le plaisir du peuple et surtout, pour les distraire des arnaques des puissants...

« Très bien. Alors mangez ma nourriture, buvez mon vin, et amusez-vous. La vie que les dieux nous accordent est courte, mais le souvenir d’une vie bien vécue est éternel. »

« C’était une chose de servir de garde du corps à un homme aussi faible et torturé que Tibère, mais c’en est une autre d’obéir à un tyran avec un esprit d’enfant et un appétit de cannibale. »

Un tout grand merci à Babelio et aux éditions « Casterman » pour ce tout bel ouvrage jeunesse que j’ai adoré. Bon, j’ai quand même horreur des romans qui se termine avec le début du tome suivant car maintenant, j’ai juste envie de découvrir la suite :-p

Pas mal du tout.

Un roman jeunesse qui se lit d’une traite, un voyage initiatique au temps des gaulois, une amitié qui se forge au gré des imprévus d’un périple long et difficile, la découverte d’un monde en pleine reconstruction car les gaulois sont vaincus et les romains les grands vainqueurs.

Avec beaucoup de délicatesse l’auteure nous présente les différentes positions qu’un peuple qui a perdu la guerre peut adopter : soit coopérer avec l’ennemi, soit devenir un résistant de l’ombre, soit survivre en adoptant certaines règles tout en gardant ses racines. Tout au long du récit, elle essaie de relativiser les peurs et les craintes qu’un enfant peut rencontrer quand il grandit et elle nous montre finalement que le monde n’est pas juste noir ou blanc mais un panel de gris qui permet beaucoup d’ajustement.

« Le mal est dans le cœur des hommes, pas ailleurs. »

J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui avec un vocabulaire assez riche ouvre bien des horizons pour les jeunes lecteurs en quête d’Histoire.

Pas mal du tout !

Un singe super intelligent, un nain facétieux et courageux et un jeune garçon aimant, intrépide et aventureux ; à eux trois ils vont essayer de sauver l’Egypte des Pharaons, la vraie et non celle des envahisseurs Hyksos.

Un vocabulaire riche et accessible à tous, une recherche documentée sur les us et coutumes en Egypte au XVIème siècle avant J.-C. et particulièrement sur les rites funéraires, des personnages attachants pour les bons, assez vicieux pour les méchants et surtout une aventure extraordinaire dans la vallée des rois, la nécropole des pharaons.

Un roman jeunesse plein de rebondissements où l’humour ne manque pas même si certains passages sont quand même angoissants. Un récit intéressant non seulement pour son côté historique très fouillé mais aussi pour son analyse des choix auxquels sont toujours confrontés à un moment ou un autre les jeunes d’où qu’ils viennent, d’où qu’ils soient :-)