Mon premier Bussi et je suis perplexe…
J'ai adoré l'écriture, poétique, jolie, raffinée presque féminine. Donc, pour la forme rien à reprocher.
L'histoire quand à elle est assez alambiquée, ce qui n'est pas un mal pour un thriller ; elle est bien documentée sur la mémoire des touts petits et ça, c'est génial, on apprend tout en se faisant plaisir.
Mais là où le bas blesse pour moi, c'est dans le comportement des officiers de police et surtout des deux obsessions de la commandante à savoir les beaux culs et son ventre désespéramment vide à l'approche de ses 40 ans ! Une petite remarque en passant sur le sujet, ça va mais en faire la ligne directrice du bouquin en parallèle de l'enquête, là, ça m'a vite lassée.
Et je ne parle même pas du dénouement qui peut en satisfaire certains mais qui m'a laissé sur ma faim.
« Un souvenir auquel il se force à penser tous les soirs, pour ne pas l'oublier si personne ne lui en reparle. Un souvenir qu'il se plante comme un clou dans le crâne. Un clou pour y accrocher une sorte de drap dans son cerveau, pour ne pas voir ce qu'il y a derrière. »
« Tout ce que vous faites avec vos gosses pendant les soixante premiers mois de leur vie, les emmener au zoo, à la mer, leur raconter des histoires, fêter leur anniversaire ou Noël, vous vous en souviendrez avec émotion, toute votre vie, comme si c'était hier, alors que pour eux, pschitt… le néant ! »
« Ce psy avait des yeux étoilés à vous persuader qu'il existe une vie sur Mars, à vous convaincre de monter à deux dans une fusée pour aller la repeupler. »
Un roman noir qui ressemble par certains côtés à un mauvais livre rouge :-p