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23 septembre 2020 3 23 /09 /septembre /2020 09:23

 

J'ai bien aimé même si on est loin d'un coup de cœur :-)

 

Oui, j'ai bien aimé mais ce genre de roman ravive ma colère contre les religions car elles sont la source des guerres bien plus que la couleur de la peau… Almaquah, dieu du peuple de Saba ; Arwé, dieu des contestataires de Saba ; Râ, dieu des égyptiens, pharaon parmi les hommes ; Yahvé, dieu des hébreux, Salomon son plus grand prêtre… Que de croyances qui se ressemblent et qui ne sont que des armes de discorde entre les mains des hommes de pouvoir qui ne pensent qu'à posséder plus de terrains, plus de richesses, plus d'esclaves :-(

 

Une belle histoire documentée au mieux vu le peu de 'parchemins' disponibles et qui concerne deux personnages bibliques pourtant bien connus ; Salomon, chef des Hébreux dont la présence historique ne peut être contestée et Makéda, reine de Saba, qui semble n'être qu'une légende et qui pourtant a laissé quelques traces infimes dans certaines sources religieuses. Une rencontre inévitable, un coup de foudre imprévisible, trois jours inoubliables et la naissance d'une nouvelle dynastie au royaume de Saba.

 

Une plume intéressante, un rythme soutenu par l'Histoire tel qu'on peut l'imaginer, des personnages qui manquent un peu d'humanité pour être vraiment attachants, et de magnifiques poésies, non de l'auteur, mais du Roi Salomon en personne !

 

« Ainsi allait la vie des hommes : le chaud alternait avec le froid, l'obscur avec l'éblouissant. Et les larmes naissaient entre les dents du rire. La sagesse consistait à ne jamais oublier ce que la douleur nous enseignait. »

 

« Arwé entre dans ton royaume comme ce ver qu'on avale en mangeant de la mauvaise viande. Il te vide de tes forces avant que tu puisses le chier. »

 

« Toute son apparence était un piège. Almaquah lui accordait la puissance de l'univers et Râ la voilait sous la beauté du jour. Mais gare à celui qui se laissait aveugler ! »

 

Une lecture qui ne manque pas d'intérêt et un auteur qui mérite le détour au vu de ses connaissances historiques et bibliques :-)

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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 14:51

 

Jubilatoire, c'est le mot juste !

 

C'est cru, c'est gras, c'est pointu, c'est tendre, c'est gai, c'est triste, c'est une bulle d'amour qui transporte la vie, c'est une bulle d'amour qui va au-delà de la mort.

 

Comment dire, c'est une plume qui porte l'Histoire dans un tourbillon qui se déchaîne et qui explose en émotions. De l'amour charnel le plus libidineux au sommet de la logique théologique, il n'y a qu'un pas et ce n'est pas l'auteur qui le franchit, ce sont ses acteurs, ses personnages, si passionnants, si passionnés et qui ont marqué leur temps. On ne peut être qu'ébloui devant un tel amour qui se sublime par la pensée. Pour Abélard, la logique qui met à mal les récits de la Bible, pour Héloïse qui va consacrer son temps clos à éduquer les filles. Un couple qui se retrouvera dans la tombe où, encore une fois, le merveilleux remplira son rôle.

 

« Parce que le vent de la ruelle, lui faisant face, plaque contre son corps les plis de sa tunique qui se tend en un endroit, on devine qu'il bande et que ça lui pétille dans les couilles. »

 

« Ce logicien découvre que quelque chose existe qui désarme la logique. Il est amoureux. »

 

« Mon amoureux, tu as osé venir malgré le couvre-feu devant cette demeure où on te tient pour un lépreux !... »

 

« S'enivrant à la fois le cerveau et le cœur, la nonne fessue et son galant raide-y-met dépitent la Vierge aux mains croisées sur la poitrine. »

 

« Ainsi, ce sont des sourds qui vont juger des paroles de lumière ! Ainsi de vrais pots pleins de vin vont se prononcer et peut-être condamner un homme sobre... »

 

Rien à dire, c'est un Teulé qui décroche les étoiles <3

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14 août 2020 5 14 /08 /août /2020 10:54

 

Et la suite est peut-être encore meilleure !

 

Il y a des trous dans les archives, des textes disparus, des documents perdus, des palais engloutis dans la folie paysanne, des meurtres oubliés, des rumeurs maléfiques, des usages perdus et pourtant, les personnages ont survécus, ils ont laissé une petite trace dans l'Histoire. Souvent, cette trace se résume à une date de naissance et une date de mort, parfois les lieux sont ajoutés et quand il s'agit de nobles chevaliers, les faits de guerres ne sont pas oubliés mais une maîtresse même tendrement aimée laisse finalement peu de souvenirs. Peu de sources, si ce ne sont les enfants illégitimes, bâtards éduqués mais bâtards quand même.

 

Et j'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteure a raccordé des faits pourtant très éloignés dans le temps dans un récit qui tient la route, qui suit l'Histoire et aboutit finalement à un mariage inimaginable, incroyable pour l'époque et pourtant bien vrai ainsi qu'à la légitimation de plusieurs enfants nés dans le péché. Un conte de fée qui n'arrive pas souvent, une histoire dure pourtant car la vie est loin d'être facile dans cette Angleterre contestataire du XIVème siècle même pour les personnes d'un certain renom.

 

« … Ni pour toi ni pour moi, ni même pour l'Angleterre, mais parce qu'il est en train de perdre son âme. »

 

« Ces diverses mesures de clémence apprirent ainsi à Katherine combien il était difficile en politique de s'en tenir à une ligne de conduite rigide étant donné l'opposition des ambitions en présence. »

 

« Il la regardait avec une expression qu'elle n'avait encore jamais vue dans des yeux d'homme : l'amour sans le désir, une sorte de gaieté tendre. »

 

L'auteure, fine mouche, n'a pas hésité à nous régaler de quelques extrait du poète bien connu Geoffrey Chauser qui était réellement le beau-frère de Katherine et qu'il a suivie tout du long de son incroyable destinée. Ainsi, voici ce qu'il écrit au mariage d'Henry de Bolingbroke, fils de Jean de Gand et de Blanche de Lancastre, avec la petite Mary de Bohun :

« Libre des fers d'Amour, je suis devenu gras,

Point ne songe en prison retourner et maigrir,

Amour et ses doux nœuds ne valent pas poêle à frire. »

Quelques vers sur son propre mariage qui d'amour fut un jour mais auquel il préféra la bonne chère au fil du temps et surtout, des missions lointaines qui l'éloignaient souvent de son foyer (et je ne parle même pas du caractère de son épouse dont l'auteure à peut-être beaucoup joué dans son roman :-p )

 

Un magnifique roman que je recommande à tous les passionnés d'Histoire :-)

 

« Seul, je sais bien ce que je suis, car ce que je pense ou rêve moi seul le sais... » Chauser

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7 août 2020 5 07 /08 /août /2020 13:46


Magnifique !

Une histoire vraie, des personnages de l'Histoire et un amour qui va au-delà des usages de la société.  Un récit au plus près de la réalité dans un monde où les mariages sont de raison et l'amour, juste un intermède pour le plaisir.

Ce premier tome nous parle en fait de plusieurs histoires : l'amour éthéré de Jean de Gand pour son épouse Blanche ; l'amour fou d'un chevalier fruste, timide et brutal Hugh de Swynford pour une jeune fille, très jeune orpheline, Katherine de Roet ; l'amour impossible enfin entre Jean de Gand, duc de Lancaster et Katherine, jeune mariée et fidèle non par amour mais par loyauté.  Parfois la vie réserve des surprises, et l'Amour, le vrai, chez les puissants d’antan et d'aujourd'hui en est une.

Super bien documentée, l'auteure nous promène dans ce fouillis qu'est la guerre de cent ans entre la France et l'Angleterre et nous annonce, sans le dire bien sûr, la guerre des deux roses en Angleterre, une guerre fratricide des plus cruelles.  Tout cela à cause de trop d'enfants qui adultes vont se battre pour obtenir le pouvoir, à tort ou à raison…

Un récit mouvementé, rythmé par les faits de guerre de l'époque, qui nous décrit au plus juste le jeu politique de la royauté ainsi que l’hypocrisie et la hargne de la noblesse qui l'entoure, la vie difficile des bourgeois ainsi que celle des plus pauvres qui se trouvent parfois parmi la chevalerie.  Une société pleine de chants, de poésies, de robes magnifiques, de bijoux étincelants ; une société truffée de bandits, de voyous, de mendiants, de manipulateurs, de ribaudes et ce, à tous les niveaux ; une période difficile où en plus de la guerre, la peste fait rage et n'épargne personne sur son chemin.

« Il lui avait donné aussi quelques notions d'astrologie et d'arithmétique, ce que la prieure désapprouvait quelque peu, car le savoir superflu est un piège du démon. »

« Le comte remuait les mâchoires avec la placidité des moutons avec lesquels il avait une certaine ressemblance, et ses yeux bleu pâle exprimaient simplement un plaisir gustatif. »

« Vous parlez d'or, captal.  Je ne pourrai jamais l'épouser, et elle ne doit jamais me quitter. »

J'arrête là et me plonge illico dans le tome 2 :-p

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27 juillet 2020 1 27 /07 /juillet /2020 15:23

 

Que dire finalement…

 

Une leçon d'histoire peu connue et particulièrement intéressante car elle nous présente une Angleterre bien divisée en ce milieu du XVème siècle. Tellement divisée que sa noblesse s'est presque auto décimée dans cette guerre fratricide dite des deux roses.

 

Une nouvelle reine, française, jeune et belle qui va déchaîner les passions ; un roi amoureux certes mais fragile et plutôt porté vers la solitude d'un cloître en lieu et place de l'animation d'une cours ; une noblesse enfin qui ne cherche que le pouvoir et alors, tous les moyens sont bons pour l'obtenir. Un fond riche et tout à fait conforme à l'Histoire donc.

 

Pour la forme, et bien, c'est raté ! Pas de style, pas d'enthousiasme, pas de belles lettres, pas de poésie, pas d'humour, rien, juste le récit plat d'une époque, d'une guerre dont tous les personnages sont réels mais dont aucun n'a réussi à m'enthousiasmer. Même l'héroïne principale, Marguerite de Valois dont l'existence en tant que reine d' Angleterre et en temps que femme fut pour le coup bien malheureuse, semble bien creuse pour une auteure qui pourtant maîtrise bien le genre.

 

« Nous autres Anglais avons renoncé depuis longtemps à voir des symboles dans le temps qu'il fait. Il est si souvent détestable chez nous... »

 

« La guerre allait venir, elle le sentait mais la guerre valait mieux que les regrets stériles et la terre tout entière pouvait bien s'écrouler puisque jamais Marguerite ne reverrait le visage de l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde. »

 

« Tenir Calais, c'est tenir la tête de pont de l'Europe, contrôler le trafic maritime. C'est aussi la dernière affirmation de la mainmise de l'Angleterre sur la France, sa dernière amarre à l'Europe. »

 

Un court roman bâclé, c'est un peu triste car l'auteure d'habitude conte à merveille.

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24 juillet 2020 5 24 /07 /juillet /2020 16:43

 

J'ai adoré !

 

Un voyage dans la préhistoire qui ne manque pas de piquant, qui virevolte au gré des inventions et dont les personnages sont clairement pour le coup humains et c'est très drôle !

 

Un style qui décoiffe, qui fait rêver aussi et si toute l'histoire pouvait être ainsi contée, quel régal :-) Tout ici est dans l'anachronisme tout en restant dans la réalité des faits d'une période où les presqu'humains ne savaient pas encore s'exprimer pleinement et où l'auteur fait le pari de les faire parler d'une manière parfaite, travaillée et avec un vocabulaire des plus riches. C'est désopilant de réalisme et pointe aussi du doigt toute la complexité de l'évolution et ses conséquences.

 

« Je commence seulement d'en faire une étude sérieuse. C'est pharamineux. Tiens, prends la fumée, tout simplement : crois-le ou non, cela asphyxie les mouches et chasse les moustiques. Oh, bien sûr, c'est une matière difficile que le feu, et d'un maniement délicat. De Plus, ça bouffe comme un ogre. Plutôt méchant, avec ça : à la moindre inattention, cela vous pique comme le diable. Mais c'est, vois-tu, vraiment quelque chose de neuf. »

 

« Vous devez convenir que la sagesse, avec tout ce feu alentour, c'est de ne pas vous battre pour vos sœurs ou vos tantes. Sinon le sens moral risque d'être en retard sur la puissance technique, et c'est la catastrophe. »

 

Un livre à lire absolument pour qui aime l'histoire, pour qui aime la philosophie, pour qui aime l'humour, pour tous quoi :-p

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 16:30

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Waouh, un vrai coup de cœur !

 

Une ambiance de fin du monde décrite avec beaucoup de sensibilité par une « logée » transparente et j'ai été transporté par ces trois jours de l'Histoire où l'Histoire a basculé. Trois jours et le monde d'avant, le Versailles des Rois aux règles immuables, aux fastes mirifiques, aux jardins merveilleux, aux courtisans efféminés et obséquieux, aux serviteurs stylés et toujours présents, trois jours et tout a disparu.

 

Avec une plume parfois sévère, toujours sensible, au plus proche de la vérité historique, l'auteure nous ouvre les fenêtres d'un château fabuleux déjà gangrené par le temps et surtout l'évolution de la société. Elle nous décrit avec pudeur et amour aussi ce Roi et cette Reine, si dissemblables, si peu assortis, si peu préparés à une tâche qui ne les intéressait pas à savoir gouverner. Ce pouvoir que les révolutionnaires rêvaient d'avoir sans vraiment comprendre qu'il est un poids pour celui ou celle qui l'obtient de droit divin et qui n'a que le choix de l'accepter et d'en faire un devoir de toute une vie.

 

Trois jours, et c'est le naufrage d'un monde qui croyait en l'immortalité ; trois jours, et c'est la fuite les mains bien remplies des faux-amis ; trois jours, et c'est l'écroulement de tout un système qui avait bien sûr des côtés obscurs mais qui avait su maintenir la société pendant plusieurs siècles ; trois jours, et c'est la haine, la jalousie, la peur et la violence qui apparaît au bout d'une pique.

 

« Mes fidèles amis sont arrivés tout mouillés, puisque hélas ! la nécessité de se servir d'une canne exclut l'usage du parapluie. »

 

« Rien n'était d'origine à Versailles, sauf la noblesse. Et c'était l'essentiel. Le reste était son décor... »

 

« Tout est déjà joué. La seule grandeur désormais est d'assumer le châtiment. Les nobles vont souffrir, mais ils l'ont mérité. Ils se sont conduits en égoïstes, en dilapidateurs, ils ont oublié tout devoir de charité. Ils ont fermé leurs oreilles aux gémissements des pauvres. Ceux-ci se vengent et c'est justice. Les pauvres, un jour, n'en peuvent plus d'être pauvres. »

 

J'ai été happée par la verve de l'auteure alors que j'y allais avec réticence vu ma première expérience assez négative de la lecture d'un autre de ses romans, « Le testament d'Olympe ». Comme quoi, ça vaut la peine de persévérer, j'ai vraiment trouvé une perle :-)

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25 mai 2020 1 25 /05 /mai /2020 14:29

 

Et encore un coup de cœur :-)

 

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Cicéron et son secrétaire Tiron sous un angle différent bien sûr puisqu'ils ne sont pas les personnages principaux dans ce roman bien qu'ils soient bien présents tout au long de l'histoire.

 

Le personnage principal quant à lui est vraiment un Personnage ; attachant dans sa relation avec sa belle esclave, humain par son empathie, intelligent car déductif et très logique, bon vivant mais sans excès, aventurier quand cela s'impose et surtout particulièrement vivant sous la plume de son créateur. Un détective au temps des romains, c'est presque du James Bond sans les gadgets hors de prix ;-)

 

Une belle écriture, moderne et rythmée, pour nous décrire dans ses plus petits détails la vie des romains bourgeois et paysans au Ier siècle avant J.-C. En plus de la Justice de l'époque, on entre vraiment dans l'intime des familles, les secrets des grands bien sûr mais surtout ceux des petits dont les livres d'histoire ont gardé peu de traces mais où l'archéologie moderne rattrape le temps et nous livre alors des trésors par le biais d'auteurs bien documentés. J'ai adoré cette incursion dans le passé qui complète parfaitement ce que j'avais déjà appris par mes précédentes lectures 'romaines'.

 

« Je ne connais pas de cité qui puisse rivaliser de vitalité avec Rome. Rome se réveille le poumon dilaté, le pouls alerte, elle s'étire et soupire d'aise. Car, chaque nuit, Rome fait de beaux rêves d'empire. »

 

« A moins de connaître la rhétorique, les mots qu'on prononce sur la place publique ont vite fait d'échapper à votre contrôle, comme les feuilles qui volent au vent. Une vérité innocente peut se transformer en mensonge fatal. »

 

« Il est plus facile de faire confiance à un gros qu'à un maigre. La trahison se voit comme une cicatrice sur un visage hâve ; elle se dissimule mieux dans les replis d'une face poupine. Seuls les yeux ne mentent pas, et ceux de mon hôte étaient dépourvus de malice. »

 

Un auteur qui je vais suivre car Gordianus, notre agent très spécial, est vraiment quelqu'un qui mérite le détour :-p

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20 mai 2020 3 20 /05 /mai /2020 09:24

 

Wouah, j'ai juste adoré !

 

De la fin de l'Empire romain à la naissance de la légende Arthurienne, il n'y a qu'un pas et l'auteur l'a franchi avec brio, chapeau !

 

La belle aventure d'une poignée de légionnaires oubliés au secours du dernier César encore enfant au travers d'un Empire divisé, écartelé, ruiné où ne subsiste que des traces de la gloire passée ; des routes parfois praticables mais pas toutes, des temples toujours debout mais d'où les Dieux sont partis, des structures administratives aux rouages grippés, des campements militaires décrépis, à l'abandon et en ruines.

 

Une plume vive et colorée, un rythme bien soutenu, une documentation abondante, une imagination créative, une analyse intéressante de la cause de la chute de l'Empire Romain d'Occident et des personnages magnifiques, un roman à lire et surtout, un auteur à suivre :-)

 

« Les légions appartiennent au passé, à une époque où les hommes s'affrontaient en rase campagne et en formations fermées : fantassins contre fantassins, cavaliers contre cavaliers... »

 

« Les hommes ne sont jamais satisfaits de ce qu'ils possèdent. Ils sont condamnés à chercher sans cesse de nouvelles terres, de nouveaux horizons, de nouveaux biens. Et comme les hommes, les peuples et les nations désirent prévaloir sur d'autres, exceller en matière de richesses, de valeur ou de sagacité. Cela engendre des progrès incessants dans le domaine des études, des explorations, des activités humaines, mais cela produit aussi des conflits et des heurts souvent sanglants. »

 

En conclusion, une toute belle découverte ! Et je suis vraiment gâtée, j'ai encore une autre roman de cet auteur en réserve dans ma bibliothèque :-)

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12 mai 2020 2 12 /05 /mai /2020 09:22

 

Wouah, j'ai adoré !

 

D'une plume vive et surtout bien documentée l'auteur nous fait entrer dans le cercle fermé de la politique romaine juste avant le temps des Césars et c'est assez bluffant. Par le biais de la mémoire et surtout des archives de son secrétaire particulier Tiron, nous allons suivre pas à pas l'évolution sociale et politique de cet homme bien connu pour ses fameux discours, à savoir Cicéron et c'est ma foi, une histoire bien palpitante.

 

Ah, les arcanes de la politique romaine, si semblable finalement à la politique qui se pratique encore aujourd'hui avec son lot d'ambitieux, de menteurs, de voleurs, de manipulateurs,… Le tout autour d'une plèbe téléguidée par une aristocratie bien pensante pour qui tout est bon à qui vise le pouvoir suprême. Et notre Cicéron dans tout cela qui semble être pour le moins honnête dans ses aspirations si ce n'est dans les moyens qu'il utilise en tant qu'avocat et surtout comme orateur hors du commun qui manie les mots avec brio et beaucoup d'humour. D'une famille aisée mais non aristocratique, il va réussir ce tour de force de se faire respecter aussi bien par la populace dont il est le fidèle défenseur que par la noblesse qui pourtant le méprise pour ses origines.

 

Un style rafraîchissant pour une aventure pleine de rebondissements surtout pour un sujet aussi sérieux que la politique :-)

 

« L'une des plus grandes motivations qui puisse pousser un homme à briguer le consulat doit être que son fils, son petit-fils et les fils de ses fils jusqu'à l'infini puissent exercer le 'ius imaginum' et exposer après sa mort son portrait dans l'atrium familial. »

 

« A peine une campagne se terminait-elle que les candidats commençaient à anticiper le début de la suivante. Cicéron disait en plaisantant que l'administration des affaires de l’État n'existait que pour meubler le temps entre les jours de vote. Et peut-être s'agissait-il là d'une des choses qui ont tué la République : elle s'est asphyxiée à force d'élections. »

 

« Une élection est une chose vivante – on pourrait presque dire la chose la plus vigoureuse qui soit – , animée par des milliers et des milliers de cerveaux, de membres, d'yeux, de pensées et de désirs, et elle bouge et se tortille et part dans des directions que nul n'avait prédit, parfois pour le simple plaisir de donner tort à ceux qui savent tout. »

 

« L'art de vivre est de traiter les problèmes quand ils se présentent au lieu de se désespérer en s'en inquiétant bien trop à l'avance. »

Et c'est le premier tome d'une trilogie, premier tome trouvé tout seul dans une boîte à livres et me voilà impatiente de trouver les deux tomes suivants :-p

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