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26 février 2022 6 26 /02 /février /2022 15:31

 

Franchement, juste gnangnan…

 

On est loin ici des aventures tapageuses des espions du club des Menteurs, bonjour les platitudes et les répétitions que l’environnement archéologique ne rendent pas plus passionnantes.

 

Il y a bien une histoire qui se déroule sur une vingtaine d’année où le ciment est le lien particulier entre plusieurs enfants de milieux différents : une fille noble et son cousin orphelin, un frère et une sœur dont le père est un archéologue réputé, une orpheline qui ne l’est pas du tout finalement et quelques précepteurs pas si vieux que ça. Et les années passent, les enfants grandissent, les couples se forment mais pas vraiment ceux qui étaient prévus ; rancœurs et jalousie, méchanceté et superstitions essayent de pimenter cette aventure ayant quand même la recherche archéologique comme toile de fond et pourtant la sauce n’a pas pris pour moi.

 

Une plume terne, des personnages assez fades ; s’il y a de l’humour et bien je suis passée à côté, pas un soupçon de rouge à peine quelques flocons de rose et encore et pour finir, une intrigue insipide bien loin d’une malédiction quelconque.

 

« Avec un nez pareil, on ne peut pas être faible. Ta force, chère Judith, n’est pas inscrite dans les étoiles, mais dans ton nez. »

 

Quelle déception ! D’un autre côté, j’ai beaucoup aimé son roman « Ma rivale, la reine » ainsi, je ne vais pas directement jeter l’éponge et je vais persévérer car j’ai d’autres titres de l’auteure en bibliothèque ;-)

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 17:39

 

C’est mieux !

 

Tellement mieux par rapport aux deux premiers tomes que je me suis même demandée si c’était la même personne qui écrivait :-p Bon, je vous rassure, les répétitions et les passages brouillons sont toujours bien présents et donc, j’en ai déduit que l’auteure a peut-être fait un stage d’écriture… Tout cela pour dire que ce troisième opus est bien meilleur que les deux précédents.

 

Le côté historique des différents sauts est plus développé et j’ai particulièrement apprécié l’épisode concernant la chute de Troie qui intègre les dernières avancées archéologiques. Le côté rose du roman a bien manqué déraper avec une fin incompréhensible mais l’auteure s’est rattrapée et nous a concocté un rebondissement clairement inimaginable. Reste le côté scientifique de l’ensemble qui malheureusement ne s’améliore pas et s’enfonce plutôt, on va dire que c’est le côté fantasque de Mme Taylor.

 

« Nous étions tellement moins impressionnants que ces êtres calmes et sûrs d’eux, parfaitement adaptés à leur monde, qui marchaient à grands pas vers un futur inconnu en faisant moins de tapage et de cinéma que la plupart d’entre nous quand nous allons faire les magasins. »

 

Et comme la fin est juste un cliffhanger, je me sens obligée de continuer cette aventure extravagante et voilà, tout redevient blanc une fois de plus ;-)

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 11:49

 

Une lecture instructive peut-être mais loin d’être un coup de cœur…

 

Si le fond est bien documenté, le style manque clairement de punch et la plume d’âme ; trop mais là vraiment trop de répétitions qui ne font qu’alourdir et allonger le récit inutilement. Aucune empathie avec le personnage principal qui n’est finalement qu’un pauvre couillon qui ressasse sa vie entre deux épisodes de paludisme. Un personnage sans consistance et sans envergure alors que le récit méritait un homme fort de ses convictions, un homme sage qui se remettait en cause et le montrait clairement, un homme de sentiments, sans honte de les montrer et de les exprimer. Même ses deux histoires d’amour sont molles, sans consistance ; une amourette d’enfant coupée dans l’œuf par le père de la fillette, un amour d’homme évoqué par le contact des yeux n’ayant même pas fait l’effort t’apprendre la langue de sa belle esclave...

 

L’esclavage et surtout le trafic triangulaire qui a fait la fortune de beaucoup en Europe est un sujet bouleversant et déjà bien décrit dans la littérature. Ce roman n’apporte rien de bien neuf à ce qui a déjà été bien mieux écrit et c’est triste car la société a besoin de ce genre de rappel pour se remettre en question et surtout, ne pas oublier.

 

« L’eau-de-vie était l’âme du trafic négrier, elle coulait à flots, sans discontinuer. »

 

« Et puis, j’ai avalé un petit verre d’eau-de-vie de prune. C’est un remède qui n’a pas prétention à soigner, mais il en vaut bien d’autres qui ne servent à rien non plus. »

 

Un grand merci à Babelio et aux éditions Pocket pour cet ouvrage reçu lors de la dernière Masse Critique. Je suis triste de ne pas avoir accroché avec la plume de l’auteur car le sujet est clairement passionnant bien que très dur à appréhender même si rien n’est résolu car la vente d’esclaves existe encore de nos jours sous une forme différente et qui semble plus propre...

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5 février 2022 6 05 /02 /février /2022 16:52

 

Quelle horreur, une claque monstrueuse…

 

Un fait divers abominable… Une foule ensorcelée par le soleil torride, les nouvelles du front de Lorraine calamiteuses, trop de vin aigre, un brave bouc émissaire et l’horreur se produit. Deux heures, montre en main, pour injurier, frapper, caillasser, pendre, torturer, lyncher et brûler un brave élu qui ne pensait qu’à résoudre les problèmes de la commune et de son domaine avant d’aller se battre pour l’Empereur en Lorraine. Ou comment une foule devient sourde et aveugle à la réalité pour libérer son trop plein de ressentiments et de violences. Une foule, c’est mieux, il n’y a pas de coupables puisqu’ils sont tous coupables et six cents c’est beaucoup, contre la poignée qui n’est pas aveuglée. Et six cents, c’est beaucoup trop, seuls vingt-et-un seront accusés et les autres dessaoulés resteront à pleurer leur inhumanité.

 

Une plume qui claque, qui choque, qui émeut et qui bouleverse car en plus d’une folie collective, c’est un acte d’amour dans l’indicible que l’auteur signe ici, amour d’un peuple pour son pays et son empereur, amour d’un homme bon pour ses terres et ses paysans qui comptent tant sur lui, Amour tragique que seule la mort peut réunir.

 

« Il baisse les paupières. La Belle au bois dormant dort. Cendrillon sommeille. Madame Barbe-Bleue ? Elle attend ses frères. Et le Petit Poucet, loin de l’ogre si laid, se repose sur l’herbe... »

 

« Pauvre cœur mal tombé, il devient victime d’un groupe de fantôme qui dansent comme des atomes dans la chaleur accablante dont les torréfie l’été. »

 

« Sa tête est devenue un globe de sang où, dans l’œil gauche, rit la mort songeuse. »

 

Pas facile de sortir de cette histoire vraie qui montre une fois de plus la grandeur mais aussi la grande fragilité de l’humanité de l’Homme.

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3 février 2022 4 03 /02 /février /2022 20:23

 

Un peu meilleur que le premier…

 

N’empêche, on est toujours bien loin d’un bon roman de SF ou de FF car l’ensemble reste brouillon malgré une trame beaucoup plus travaillée que pour le premier opus. Toujours aucune approche scientifique des voyages dans le temps qui restent le moyen de transport principal à St Mary quand même. En ce qui concerne l’Histoire, elle est bien sûr abordée puisque c’est le sujet principal de la série mais est tellement dispersée que les événements décrits sont moins bien documentés que ce que l’on trouve sur wikipédia. Reste le côté romantique, ben là aussi, l’auteure a des efforts à faire ou alors, elle doit clairement améliorer la psychologie amoureuse des protagonistes ;-) Un autre point qui me perturbe particulièrement est le temps réel qui passe car je ne sais pas combien d’années se sont déjà écoulées depuis que l’héroïne est entrée à l’institut, un an, dix ans, plus, rien ne permet de le dire et surtout pas la succession effrénée de missions et de sauts dans le Temps :-p

 

Pour être honnête, il y a quand même un épisode qui m’a bien fait rire, la chasse au dodo ainsi que la recette pour le cuisiner, même si cette dernière est une blague éculée. Donc, oui, l’auteure a quand même un peu d’humour même si faire de Jack l’Éventreur un zombie m’a paru assez saugrenu et décalé.

 

En conclusion, c’est pas très bon mais ça se laisse lire ;-)

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31 janvier 2022 1 31 /01 /janvier /2022 20:10

 

Waouh !

 

Verlaine, un poète maudit, un poète génial, un enfant déchiré déjà entre deux nationalités. Verlaine est belge du côté de son père qui devient français par opportunisme, il est français par sa mère qui avait les sous et n’avait rien à dire. On le retrouve partout, en Angleterre comme professeur, en Belgique comme enfant du coin et comme prisonnier, en France finalement comme bougre infâme et génie maudit. La liqueur verte, l’absinthe démoniaque, le détruira à petit feu ainsi que ses amours de trottoir. Un poète magnifique, un homme perturbé ; un poète magistral, un homme déplorable ; un poète inoubliable, un homme effroyable ; un poète émouvant, un homme perdu. Pauvre Lelian...

 

« La France a déjà failli pendre Villon. Alors ça suffit. On n’arrête plus Verlaine. »

 

« Sans feuille ni plume pour écrire, il ôta une étiquette à l’oreille d’un ovin et se rongea l’ongle d’un pouce. Puis il trempa la rognure dans le wagonnet – encrier de cinq cents litres. Et c’est d’une écriture écarlate en pattes de mouche qu’il rima tout son amour pour Verlaine. »

 

« La patrie reconnaissante… qui avait refusé tout secours à cet homme portant si haut la langue française. »

 

Un pied dans la tombe déjà, le corps dans le caniveau souvent, il sera conspué par les bourgeois et les académiciens et finalement adulé des étudiants qui s’en souviendront à jamais. Pauvre Lelian.

 

Mon préféré reste Villon n’empêche que Verlaine, ça donne des frissons. Bravo l’auteur pour ses recherches historiques et sa verve toujours aussi percutante.

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27 janvier 2022 4 27 /01 /janvier /2022 09:13

 

Un coup de cœur !

 

Pas vraiment pour l’histoire qui est l’Histoire mais pour le style. Quelle plume, quelle richesse de vocabulaire, que d’images colorées surgies de si beaux mots, une gourmandise littéraire en plus d’être au plus près de la réalité historique. J’avais une connaissance de l’auteure qui date de plus de mille ans et j’avais oublié le plaisir de lire de la poésie dans un roman. Faut dire que l’amour courtois et les cours galantes de Toulouse font de l’émoi amoureux une apothéose.

 

De l’Histoire, il faut peut-être retenir que si Agnès Sorel était belle, elle était surtout jeune, pétillante, vivante dans une cours de France terne, grise, angoissée après tant d’années d’une guerre sans fin. Après Jeanne la Pucelle, elle a été la petite fée flamboyante qui a redressé et embelli ce pauvre roi, plutôt laid et surtout hésitant, perturbé et porteur de tout le malheur du monde. Si sa mort ici est liée à une grossesse difficile et un accouchement prématuré, la réalité semble être beaucoup plus noire car d’empoissonnement il pourrait s’agir...

 

« Il lui faut cette femme. Il a d’elle un besoin que rien ne peut entraver. Il n’y a pas, pour autant, intérêt à hâter la manœuvre. Les femmes aiment qu’on les sollicite, non qu’on les force. Elles ne sont point gibier, mais inspiratrices. »

 

« C’est le feu dévorant qui embrase l’homme de quarante ans quand il lui arrive de trouver, sur terre, l’image du paradis. »

 

« Le chatoiement des rouges vermeils, cramoisis, pourpres, des verts crus, des bleus de lin, des violets, des indigos, des roses vifs, des orangés, de tout un déferlement de nuances hardies dont on se vêt dans une orgie de couleurs, achève d’éblouir. »

 

Une auteure que je garde en mémoire car si mes souvenirs sont bons, j’ai quelques ressources dans ma bibliothèque ;-)

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24 janvier 2022 1 24 /01 /janvier /2022 15:19

 

Eh bien, c’est du Teulé !

 

C’est jubilatoire, perturbant, confondant et touchant aussi. Pauvre roi, pauvre Charly, si mal conseillé, si faible aussi face à une mère florentine superstitieuse et puissante. Pauvre Charly, rêveur et poète, qui n’a rien demandé et qui se retrouve roi de France face à une nouvelle guerre de religion. Pauvre Charly qui jamais ne se remettra de cet épisode sanglant qui éclabousse encore les marches du Louvre…

 

Une plume à nulle autre pareille qui résonne et chante à nos oreilles. Et quand Ronsard s’en mêle aussi, c’est juste un régal. Entre jurons bien sentis et rondeaux bien tournés, l’horreur se décline et le stress se dessine en larmes sanguines. Pauvre, pauvre Charly...

 

« Pouvoir en une nuit couper toutes les têtes du dragon de l’hérésie est une chance qu’on ne retrouvera pas de sitôt. Ils sont là. On en tue dix et c’est réglé. »

 

« Le pape répand sur votre couronne toutes ses bénédictions et m’envoie pour vous féliciter. Vous êtes à ses yeux le plus parfait des rois. Aucun autre avant vous ne sut massacrer son peuple au nom de Dieu. »

 

« A Vincennes surnommée Vie saine, les médecins prétendent qu’il sera mieux que dans les miasmes de la ville-chef du royaume. »

 

Peut-être pas le meilleur, peut-être pas le plus connu, n’empêche, ce pauvre Charly il m’a bien ému.

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4 janvier 2022 2 04 /01 /janvier /2022 10:33

 

Magnifique ! Ma première critique de l’année, mon premier coup de cœur.

 

Une histoire d’amour extraordinaire qui va survivre à la haine, à l’indifférence, à l’horreur, aux épreuves, à l’infidélité et à la mort. Un lien indestructible entre deux personnages tellement vivants, tellement différents et pourtant juste humains, d’une belle humanité et ils devront affronter l’inhumanité du monde.

 

Un coup de foudre improbable dans une ville impériale au destin vite tragique. Une vie de rêve, d’espoir assassiné juste au moment où fleurit le plus bel amour. Un voyage effroyable aux escales inhospitalières ; un passé effacé, un présent abominable et un avenir inconnu jusqu’au rivage enfin d’une côte accueillante. Une vie de famille dans une bulle protégée qui suscite bien des questions, bulle qui finira par exploser après de longues années d’isolement choisi par défaut d’autres choix possibles.

 

« Si notre exil et le choix de notre terre d’accueil répondait moins à des préoccupations humanitaires que géopolitiques et économiques ? S’il ne s’agissait pas de sauver des gens menacés d’extermination mais de fonder un projet pilote ? »

 

Un pan de l’Histoire des juifs en exil peu connu, une vision de l’horreur vue par ceux qui l’ont vécue, des décisions et des choix définitifs à faire et surtout celui d’un exil sans retour. Car qui voudrait revenir sur les lieux où les pires des crimes ont été commis au nom d’une vision inhumaine de la société. Une vision qui pourtant a été pendant un temps acceptée par le monde entier et c’est là le plus affligeant.Et malheureusement, les hommes n’apprennent pas de l’Histoire passée et s’engouffrent facilement dans les chemins noirs d’une pensée déliquescente...

 

« Il était facile de deviner qui partait, les plus jeunes, et qui restait, les plus âgés. Une espèce d’atavisme voulait que les vieux restent les gardiens du temple, tandis que les jeunes, porteurs d’avenir, allaient tenter leur chance sous des cieux plus bienveillants. »

 

« Déjà partis et pas encore arrivés. En un point hasardeux, en suspension entre hier et demain, entre la vie et la mort, entre un pays qui nous expulsait et un pays qui ne savait pas encore qu’il allait nous accueillir. »

 

« Car l’essence de l’amour tient aussi à ça, une perception commune des gens et des événements, une vision identique de ce qui est drôle ou triste, honnête ou malhonnête, précieux, émouvant. »

 

Un roman superbe, une lecture instructive et émouvante ; ça faisait longtemps que je n’avais plus pleuré en lisant et ça, c’est fait :-)

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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 13:51

 

Magnifique !

 

Une île, un écrin d’émeraude pour un lord et sa famille. Une île de brouillard, de bruine et de soleil pour cinq filles en âge de se marier. Kittie, la plus robuste sera le socle ; Alice, la plus mystique suivra sa foi ; Helen, la souris de bibliothèque se trompera sur l’amour ; Griselda, la rêveuse incarnera la licorne libérée et Jane, la plus jeune réalisera son rêve bien terre à terre. Cinq filles entourées de femmes : Harriet, la mère effacée, Augusta, la tante aux dents de cheval, Amy, la gardienne des légendes et Brigid, l’elfe de lumière aux papillons de pétrole et plein d’autres encore au cœur généreux et à l’âme baignée de lumière.

 

Un texte tout en poésie, un même paysage qui évolue au fil des saisons, au fil des années, une terre riche d’histoires et de légendes, un pays qui pleure sa liberté perdue, un royaume qui chante ses princes emprisonnés, une nation qui n’oublie rien et qui ne plie pas sous le joug de l’esclavage anglais. Un hymne à l’amour et à la liberté, une histoire dans l’Histoire.

 

« Henri VIII, le lion fou, qui eut tant de femmes, paraît sans envergure à côté de sa fille Elisabeth Ière, qui n’eut pas d’hommes. »

 

« Naturellement, il était interdit à tout citoyen anglais, mâle ou femelle, de contracter mariage avec des gens du pays : on n’épouse pas un âne ou une mule. »

 

J’ai juste envie de le relire, déjà, pour la beauté des mots, pour l’émotion de l’histoire sans fin et surtout pour retrouver la licorne toujours amoureuse, toujours libre.

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