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26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 17:18

 

Bof !

 

Franchement, je me réjouissais de lire un nouveau thriller, français qui plus est et je suis tombée de haut, de très haut même. Je me suis ennuyée et du coup, cette lecture m’a pris un temps fou !

 

Pour le fond, d’après ce que j’ai lu, l’auteur continue avec sa matière de prédilection à savoir la matière grise, le cerveau de l’homme, l’évolution de l’Homme et la notion de génie. C’est un débat exaltant qui a déjà été bien exploité, n’empêche, pourquoi pas… Entre faits historiques connus et recherches actualisées, l’ensemble des données couvrent peut-être quelques pages et pourtant, le récit tire en longueur sur 500 pages et je ne vais même pas parler de la fin que je trouve juste aberrante et inutile.

 

Pour le style, je suis aussi très perplexe, c’est plat, ça manque de profondeur ; pas de peps dans le rythme qui est sensé nous donner le vertige et faire monter la pression ; pas d’empathie non plus avec les personnages qui ne m’ont pas fait vibrer du tout. Bon, le langage de l’héroïne est coloré et grossier, c’est vrai et ça donne quoi au final, juste un petit sursaut dans la lecture plutôt endormante. Le héro français est insignifiant et l’italien, le pauvre, trop asthmatique pour faire le poids face à l’enquêtrice boulet de canon qui du 4 avril au 23 du même mois va se faire quelques capitales européennes et d’autres villes moins connues au pas de course en laissant quelques morts sur son passage et en écopant des blessures de plus en plus graves… Un peu court comme trame sensée tenir le lecteur en haleine car presque rien n’est développé si ce n’est à la toute fin du roman et ça n’apporte plus rien.

 

« Je crois en la continuité du génie. L’âme des Grands passe d’une cervelle à l’autre et doit bien laisser son empreinte quelque part… Chacun de ces polymathes est une particule de Dieu, et leur réunion doit permettre d’embrasser le Divin. »

 

« Mais qui peut se targuer de n’avoir aucune dépendance ? A la nicotine, à l’alcool, au sexe, à l’argent, au travail, aux jeux vidéo, et même au sport ? Tout plaisir, même banal, entraîne un besoin toujours plus fort, plus puissant, plus grisant. Et quand une substance disparaît, une autre la remplace. Il fallait vivre avec. »

 

Bon, vous l’avez compris, je suis passée à côté de l’histoire et de l’auteur qui semble avoir une certaine renommée dans son cercle qui comprend notamment Franck Thilliez dont j’ai un roman en attente dans ma pal. J’ai des angoisses maintenant :-p

 

Néanmoins, un tout grand merci à Babelio et aux éditions « Seuil Cadre Noir » pour l’envoi de cet ouvrage dans le cadre de la dernière Masse Critique. C’est toujours fabuleux de découvrir de nouveaux auteurs même si parfois ils ne cochent pas toutes nos cases ;-)

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11 décembre 2023 1 11 /12 /décembre /2023 11:04

 

Lu par temps glacial, j’ai adoré :-)

 

Une virée en Islande qui se termine mal… Dix ans plus tard, les survivants se font assassiner, voilà de quoi ravir notre petit commissaire qui directement vient en aide à son confrère bien embourber. Si on ajoute à cela un recoupement avec une association qui rejoue IRL les discours de Robespierre, le froid islandais va se mélanger à la tempête glaciaire de la Terreur et là, même les cerveaux les plus affûtés vont prendre froid et se gripper. Reste une seule solution à notre pelleteux de nuages, c’est fuir l’ambiance réfrigérante de la brigade et partir en rikki (mission de reconnaissance) en Islande pour humer personnellement l’air du lieu et éventer les mensonges même si cela ne plaît pas du tout à son commandant…

 

Rien à redire, un style particulier qui se maintient d’opus en opus, un réel travail documentaire pour bien étayer le côté historique du récit, des personnages qu’on ne peut décrire et qui font mon enchantement à chaque lecture, un thriller particulièrement glaçant qui se prêtait bien à l’ambiance hivernale de la semaine passée :-p

 

« Censé ne pas fumer, le commissaire prélevait des cigarettes dans les paquets de son fils, qu’il enfournait à même ses poches, où elles se tordaient, se vidaient, vivaient une vie nouvelle en liberté. »

 

Cette auteure me fascine, des personnages hors du commun et des enquêtes qui sont à mille lieues du registre classique, j’adore tellement que le suivant est déjà en très bonne voie :-) A très bientôt donc.

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4 octobre 2023 3 04 /10 /octobre /2023 17:31

 

Pas mal du tout !

 

Ici, l’auteur ne se documente pas, il s’interroge sur notre dépendance à la science, à la cyber science particulièrement qui clairement façonne de plus en plus notre société et se projette dans ce que pourrait être l’après apocalypse. Un « Ravage » de Barjavel revisité avec un retour aux pouvoirs du Moyen-Age réinventé et c’est assez réaliste pour rendre le roman accrochant.

 

C’est bien écrit, les personnages sont assez particuliers et pourtant on s’y attache vite, l’ambiance est plutôt glauque et pourtant, on a juste envie de savoir… Un thriller historique donc basé sur une hypothèse pas si improbable que cela et ça fait un peu peur.

 

« Sûrs d’eux et même – on peut le concéder – divertissants lorsque la conversation leur convenait, ils sombraient dans un silence taciturne et impatient dès que le sujet abordé ne les concernait plus. »

 

« C’est en votre Église que je ne crois point, monsieur. Votre Dieu, lui, je le traite avec respect. »

 

« Une foi qui ne peut pas supporter la vérité n’est pas une foi qui mérite qu’on la garde. »

 

Petit bémol quand même, la fin tourne court et on reste sur sa faim en ne sachant pas grand-chose finalement si ce n’est l’explication du crime qui n’en est pas un :-p

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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 16:42

 

Encore une découverte !

 

Toutankhamon est mort, le pharaon est mort, vive le pharaon sauf que d’héritier il n’en a pas et que deux partis roturiers s’affrontent. Ay ou Horemheb, les deux reliés de loin au trône par leurs épouses finement choisies, vont devoir faire preuve d’audace pour se départager. Car si Ay est plutôt un vieux sage qui attend son heure, Horemheb est un militaire en pleine force de l’âge habitué aux actions. Ainsi la première chose à déterminer est la cause de la mort de ce si jeune pharaon qui avait pourtant de grandes idées pour réunir le pays divisé par l’imposture d’Akhenaton. Un seul enquêteur compétant, Huy le scribe déchu qui va mener une enquête qui va nous mener au cœur de la turpitude quand le pouvoir est en jeu.

 

Une écriture toute en finesse, richement documentée sur l’Egypte et ses coutumes au temps des pharaons. Un rythme soutenu par une enquête difficile qui demande doigté, intelligence et violence, la survie est souvent à ce prix. Une ambiance allégée par une jolie romance qui avance en douceur tout au long du récit. Une conclusion qui est inscrite dans l’Histoire et si on reste prudent quand à la cause du décès du jeune pharaon, on sait que dans un premier temps Ay sera son remplaçant sur le trône.

 

« Si Akhenaton avait délivré les hommes, brisant les fers qui les tenaient asservis aux dieux, il avait ce faisant sacrifié leur innocence. En encourageant l’homme à penser par lui-même, il avait obligé les gouvernants à forger des chaînes encore plus lourdes pour contrôler leur sujets. »

 

« Il évoquait au scribe ces gens qui tiennent d’une main ferme le gouvernail de leur esquif, sans quitter des yeux un but éloigné mais déterminé. Dés l’âge de vingt ans, ils savent ce qu’ils souhaitent avoir accompli à cinquante. Ils mettent les voiles et, à l’heure dite, atteignent le port lointain. Huy ne savait s’il fallait envier ou plaindre de telles gens. »

 

« Mais il savait qu’en définitive le seul endroit paisible, le seul bassin frais auprès duquel il pouvait s’asseoir en toute sécurité, était celui enfoui au centre de son cœur. »

 

Franchement, j’ai vraiment apprécié cette immersion dans le monde de Toutankhamon, j’ai été plongée dans un film où tout semblait vrai. Je vais donc essayer de trouver la suite des aventures de Huy, le scribe détective.

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19 août 2022 5 19 /08 /août /2022 17:36

 

Clairement déçue…

 

D’abord bravo à l’auteure pour avoir posé son meurtre au néolithique, c’est pas courant. Bravo aussi

d’avoir situé l’action à Carnac, un site dont on a tous entendu parler au moins une fois dans sa vie, un site que j’aimerai parcourir pour y ressentir la magie du passé. Et encore bravo pour les notes en fin de roman qui sont vraiment instructives ainsi que la bibliographie qui ouvre des horizons.

 

Si les descriptions des us et coutumes de trois tributs sont bien décrites, l’enquête est molle et les

personnages insipides. On survole une situation anormale, difficile et pourtant, rien n’en ressort à la

lecture sauf peut-être les aventures tragiques de l’Orateur et encore. Je comprends pourtant l’auteure qui a voulu nous présenter dans son roman une page d’histoire passionnante et méconnue à savoir la

rencontre de trois peuples assez différents ; rencontre qui a certainement eu lieu mais peut-être pas dans un délai si court et avec un dénouement aussi rapide. Juste pour dire quand même, on est loin ici de la saga « Les enfants de la terre » de Jean M. Auel qui reste un classique des romans sur la préhistoire.

 

« Les Nomades grignotèrent avec curiosité des petits poissons grillés trempés dans des sauces diverses – une spécialité des Pêcheurs qui les laissait sur leur faim. Ces derniers se régalèrent d’énormes morceaux de sangliers rôtis – une spécialité nomade qui avait le défaut de les rassasier trop vite. »

 

Clairement déçue et pourtant, je sens que je vais chercher ses autres écrits car la préhistoire est une

époque fabuleuse où beaucoup reste à découvrir.

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11 septembre 2020 5 11 /09 /septembre /2020 15:50

 

J'ai adoré !

 

Deux jours, presque heure par heure ; on frémit d'abord sans vraiment se tracasser, on sursaute ensuite mais là encore, on a un peu l'habitude ; après, on étouffe et pas juste à cause de la chaleur intense et on commence alors à s'inquiéter et quand le bombardement commence, il est déjà presque trop tard.

 

Un travail remarquable de la part de l'auteur qui n'hésite pas à intégrer en ouverture de chaque chapitre des extraits d'un traité de vulcanologie adapté à la situation particulière du Vésuve. Une plume riche et surtout une vue éclairée de ce qui a pu se passer pendant les deux jours précédents l'éruption du volcan et la disparition de Pompéi et d'Herculanum. L'ambiance très particulière de cette côte prisée des riches romains est très bien décrite via les yeux d'un jeune ingénieur qui vient directement de Rome pour prendre en charge la gestion de l'Aqua Augusta, l'immense ouvrage qui dessert en eau toute la baie de Naples. Car de l'eau, il en faut et beaucoup pour alimenter les piscines, les fontaines, les parcs à poissons et quand la terre tremble, l'eau se change en poison ou disparaît, tout simplement…

 

Face à l'eau qui n'arrive plus, au volcan qui fait des siennes, au maître de la ville perfide, vicieux et criminel, notre jeune héro aura fort à faire pour s'en sortir vivant et sauver une partie de la population.

 

« En temps normal, nous pourrions nous attendre à un orage. Mais quand Saturne, Jupiter et Mars sont en conjonction avec le soleil, la Nature dispense parfois le tonnerre sous terre au lieu de la faire éclater en l'air. C'est à mon avis la définition d'un tremblement de terre – la foudre lancée de l'intérieur du monde. »

 

« Un millionnaire honnête ? C'est plus rare qu'une dent dans un bec de poule ! »

 

« Moi, c'est l'argent que je connais bien. Et ce qui est pratique, avec l'argent, c'est qu'on peut le récolter quand on veut. Ça donne tout l'année. »

 

« Les grandes voies romaines franchissaient en force la Nature en ligne droite, sans tolérer aucune opposition. Mais les aqueducs, qui devaient observer une pente régulière équivalant à la largeur d'un doigt tous les cent pas – une pente plus importante eût entraîné une pression trop forte susceptible de rompre les parois ; une pente plus faible n'eût pas permis à l'eau de couler – étaient contraints de suivre le relief du sol. »

 

« La Nature est un dieu impitoyable, dit-il, mais sa colère ne dure jamais longtemps. Les incendies meurent. Les tempêtes se dissipent. Les inondations disparaissent. Et cela aussi s'arrêtera. »

 

Un roman exaltant, un décor dantesque et une intrigue très bien menée, juste génial.

Juste une petite erreur, l'éruption du Vésuve s'est produite en octobre 79 et non au mois d'août mais cela l'auteur ne pouvait pas le savoir en 2003, la découverte est récente ;-)

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20 septembre 2019 5 20 /09 /septembre /2019 15:23

 

Un roman qui se lit vite et dont la lecture nous mène loin sur internet tant les sujets, les personnages abordés et les lieux à revisiter sont nombreux.

 

Un style simple, sans fioritures, tout en étant très précis en ce qui concerne la description des lieux abordés ; un rythme qui ne faiblit pas, une intrigue qui se tient jusqu'au bout et des personnages bien campés même s'il ne sont pas tous très attachants.

 

Faut dire qu'une balade dans la cité éternelle au début du XVIème siècle en compagnie de Messer Léonard de Vinci, ça ne se refuse pas :-)

 

« Comme je te l'ai déjà dit, l'explication du monde est dans l'observation, et celui qui sait voir sait aussi comprendre. »

 

« Durant tout ce moment où je perdis la notion de moi-même, j'appris que l'on pouvait se chercher sans vouloir se trouver, et que l'on pouvait s'abandonner sans vouloir se perdre. »

 

Encore un livre non lu perdu dans ma bibliothèque ; j'ai dû l'acheter sur un coup de tête ou plutôt attirée par la couverture et puis, mystère, il s'est noyé dans ma pal avant d'intégrer mes belles étagères… J'aime faire ce genre de découverte, à chaque fois je suis surprise du potentiel littéraire de ma pièce préférée dans la maison, après la cuisine bien sûr ;-)

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 10:24

 

Génial, j'ai adoré.

 

Bon, ce n'est pas un coup de cœur littéraire, le style est classique, plus informatif que poétique, quelques descriptions bien à propos et beaucoup de dialogues soutenus, voilà un petit roman qui se lit vite donc.

La véritable découverte, c'est l'Irlande au Moyen-Age, l'Irlande sauvage, pas si sauvage que cela comme je l'ai appris en tournant goulûment les pages de ce thriller pas comme les autres.

 

J'ai beaucoup aimé les détails historiques super bien documentés ainsi que la description des différentes bâtisses encore visibles aujourd'hui. On sent que l'auteur est passionné et par le pays et par l'époque, ce haut moyen-âge si sombre pour certains et pourtant si riche et beaucoup plus développé qu'on ne l'imagine.

 

Et pour l'histoire me direz-vous, et bien, même si les romans policiers ne sont pas vraiment mes romans de prédilection, j'ai apprécié la logique ainsi que l'impulsivité de l'héroïne à savoir sœur Fidelma. Un personnage que l'on pourrait facilement retrouvé avec beaucoup de plaisir dans un livre rouge ma foi ;-)

 

« Certains historiens sont d'autant plus prisonniers de l'histoire qu'ils la retiennent prisonnière en eux-mêmes. »

 

« Je tolère l'ambition tant que la grenouille ne vise pas à devenir aussi grosse que le bœuf. »

 

« Il vit encore celui dont on se souvient, car nul n'est totalement mort si on ne l'a pas oublié. »

 

Un seul roman de cet auteur dans ma bibliothèque alors qu'il s'agit d'une série, je pars directement à la recherche d'autres tomes car définitivement j'aime les personnages, l'époque et les recherches sur internet pour approfondir les sujets abordés. Ainsi, le système judiciaire mais aussi les bâtons de poète qui méritent à eux seuls, un roman à part entière :-)

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