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23 août 2022 2 23 /08 /août /2022 11:11

 

Une belle découverte !

 

Une époque troublée et passionnante, la guerre des deux roses en Angleterre. Une des villes les plus anciennes d’Angleterre pour cadre, Cantorbéry et son histoire déjà riche en 1471. Une succession de citations du poète Chaucer dans la bouche d’un soldat irlandais qu’on a juste envie de connaître mieux. Une charmante apothicaire enfin, Kathryn Swinbrooke qui soigne avec les remèdes d’antan en ayant toujours en tête la voix de son père, médecin décédé il y a peu. Un meurtre troublant où plane un soupçon de traîtrise et de convoitise lié à un joyau activement recherché par la couronne.

 

Une écriture fluide, une enquête amusante, un fond super bien documenté, un amour en devenir, de l’humour raffiné et des personnages vraiment bien campés, j’ai adoré.

 

« Les châteaux sont les lieux les plus tristes du monde ! Tout y est pauvre, ça sent le rance, la viande est trop salée et le vin vous retourne l’estomac. »

 

« C’est la faute du démon qui gît dans nos âmes. Nous tuons d’abord pour nous défendre, puis certains y prennent goût et ont un appétit de mort insatiable. »

 

A la recherche donc d’autres récits de C.L.Grace aussi connu sous les noms de Paul C. Doherty et Paul Harding ;-) Trois séries avec trois personnages récurrents et si les deux autres sont aussi attachants que Kathryn Swinbrooke, alors j’ai encore de la lecture policière historique pour un petit bout de temps :-p

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12 novembre 2021 5 12 /11 /novembre /2021 17:00

 

Impatiente de lire cette nouvelle aventure de Fidelma mais Dieu que ça m’a paru long…

 

L’auteur est toujours aussi rigoureux en ce qui concerne la loi irlandaise au Moyen-Age et c’est le côté passionnant de ses ouvrages. Par contre, le style laisse quand même à désirer ; des longueurs inutiles, des répétitions répétitives et pléthore de personnages qui finalement n’apportent pas grand-chose à l’intrigue. J’ai aimé le contexte de l’histoire où il est question de mines et là mon côté géologue se réveille. Par contre, tout est fait pour embrouiller les pistes et il faut vraiment persévérer jusqu’à la fin pour comprendre les finalités de ce qui n’est qu’un complot politique plutôt mal présenté.

 

En ce qui concerne les personnages, je dois dire que l’auteur n’a pas vraiment réussi à les rendre sympathiques. Même Fidelma paraît hautaine et méprisante et c’est un peu triste car dans mon souvenir elle était plutôt attachante dans sa recherche de la vérité...

 

« Quelquefois, les morts nous parlent davantage, si muets soient-ils, que le plus prolixe des témoins. »

 

« La nécessité de nourrir l’être intérieur passe avant celle de nettoyer l’enveloppe extérieure. »

 

Un peu déçue donc mais ça ne va pas m’empêcher de continuer à rechercher les tomes qui me manquent pour parfaire ma connaissance du droit médiéval dans ce beau pays qu’est l’Irlande.

 

Un tout grand merci à Babelio et aux éditions 10/18 pour ce bel ouvrage reçu lors d’une précédente Masse Critique.

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 16:45

 

Pas mal du tout !

 

Le début est pourtant assez lent, fastidieux même et répétitif et plus l’enquête avance, plus le rythme s’accélère, plus les personnages s’investissent et se déclarent. Et alors, la lecture s’accélère et le rideau finalement se ferme sous un tonnerre d’applaudissements.

 

Une lecture passionnante où l’on rencontre plein de personnalités connues, où la photographie tient un rôle primordial, où les règles de bienséance sont toujours d’actualité même si le monde bouge. Un roman qui touche particulièrement le rôle de la femme dans la bonne société, un rôle pour le moins insipide et parfois même dégradant dans une intimité qui ne peut être racontée. Une belle approche aussi via le monde du théâtre où l’on croit à tort que tout peut se dire, où l’on peut aussi parfois changer les mentalités et exploser certains carcans.

 

Une belle découverte même si ce n’est clairement pas ma tasse de thé littéraire :-)

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16 juillet 2020 4 16 /07 /juillet /2020 14:41

 

Et la magie a encore fonctionné, je ne me lasse décidément pas du charmant Nicolas ;-)

 

En fait, nonobstant l'enquête judiciaire qui puise clairement dans l'Histoire, il s'agit encore et toujours du style de l'auteur qui me charme par son vocabulaire coloré, ses tournures d’antan parfois guindées souvent enjouées, son humour toujours piquant et ses recettes de terroir si bien racontée qu'elles forment une table vivante. Je n'oublie pas non plus les personnages, que l'on suit au cours du temps et qui n'en finissent pas de m'étonner toujours par la richesse de leurs ressources. Historiques ou imaginés, ils sont d'une consistance si réelle qu'ils finissent par faire partie de l'Histoire du moins dans ma tête.

 

Ici, le point historique est une fois de plus un prélude à l'horreur qui va suivre à savoir la révolution française et le prix du pain, pour rappel les brioches de la Reine, est un élément déclencheur qui, s'il semble venir du peuple est surtout attisé par des Grands qui rêvent de renversement de monarchie et c'est une toute autre histoire...

 

« Il ne prend aucune mesure pour préparer l'esprit public qui, tout en réclamant des réformes, n'est pas toujours disposé à en subir les conséquences. »

 

« Chacun procédait d'un même principe et connaîtrait la même fin. Au bout de son existence, noble ou pas, au moment de rendre le dernier soupir, chacun se retrouvait dans une égalité parfaite. »

 

Pour ne pas terminer sur une note pessimiste, trop drôle car finalement l'Histoire on la connaît, je vais vous parler d'une ripaille dans l'auberge du Lion d'Or à Vitry-le-François :

« Des andouillettes de Troyes grillées, toutes luisantes de leur graisse, les avaient mis en bouche avant d'entamer un pâté de lapin dont l'hôtesse expliqua qu'elle en faisait mariner les morceaux dans le vin rouge et l'alcool de quetsche durant plusieurs jours. Son arôme si parfumé venait de n'être point désossé. Le tout était longuement cuit dans une pâte au saindoux dont le centre tel un nombril-cheminée, selon ses propres termes, laissait échapper la vapeur de cuisson. Une terrine de hure complétait ce régal. Un fromage cendré du cru avait ensuite exalté la fraîche alacrité d'un vin nature de champagne. » Et je passe le dessert car trop, c'est trop :-)

 

Une réussite donc que ce tome qui voit le sacre de Louis XVI et peut-être un mariage pour le marquis de Ranreuil :-) Bon, pour la suite, je vais devoir patienter, il me manque quelques tomes pour pouvoir lire cette aventure dans l'ordre du temps :-p

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12 juillet 2020 7 12 /07 /juillet /2020 09:02

 

Je les avale goulûment, trop peut-être mais tant pis, j'aime trop :-p

 

Mis sur la touche, presque un exil, pas grave, notre commissaire préféré se découvre un fils, un adolescent et pour le coup, il se sent l'âme d'un père et ce temps de repos vient à point pour parfaire cette nouvelle casquette :-p Pas pour longtemps néanmoins, on le redemande bien vite et les résultats de cette enquête multiple seront son sésame pour une bonne entente avec son nouveau chef qui pourtant lui battait froid ! Eh oui, personne ne résiste au charme ni surtout à l'intelligence particulière de notre Nicolas !

 

« Jeune homme, depuis que votre père a ramené la joie dans cette maison, joie que votre présence parmi nous aujourd'hui redouble, il est une tradition que je m'en voudrais de ne pas respecter en ce jour de fête. Les plats délicieux concoctés sous ce toit se doivent déguster non seulement par le palais, mais aussi par l'oreille. »

 

« Le monde des serviteurs est, comme les autres, empli de haines, de jalousies, de rancœurs et de liaisons amoureuses. »

 

« Avoir pour les hommes, enlever pour les femmes, constituaient les seuls motifs qui faisaient attaquer ou se rendre. S'aimer sans plaisir, se livrer sans combat, se quitter sans regrets, traiter le devoir de faiblesse, l'honneur de préjugé, la délicatesse de fadeur, telles étaient les mœurs que Nicolas, attentif, observait : la séduction avait son code et l'immoralité ses principes. »

 

Rien à redire ni au style qui m'enchante, ni aux personnages si attachants qui vieillissent en beauté, ni aux sources culinaires qui me font baver tout au long de ma lecture et c'est pourquoi, une petite recette pour terminer, le gigot farci à la royale :

« Imaginez un beau gigot, poursuivit La Borde avec emphase, conservé au frais quelques jours pour le meurtrir et l'attendrir. D'abord, il faut rompre le manche jusqu'à l'intérieur et vider la viande tout en gardant intacte l'enveloppe… Cette chair tirée de l'intérieur, il vous la faut hacher menu avec un peu de lard, de la moelle, du gras fin de rognon de veau, des champignons, des œufs, du sel, du poivre et des épices. Maniez et remaniez en vous donnant de la peine afin que toutes les parties prennent également le goût et l'assaisonnement des autres. Ensuite, remplissez la peau du tout pour que le gigot reparaisse en sa forme naturelle et liez-le avec de la ficelle de tous côtés, afin de l'entretenir dans sa consistance. Vous le faites roussir bellement, puis vous l'empotez avec un bon bouillon double et un morceau de bœuf maigre, à moitié rôti, qui l'emplira de ses sucs et lui communiquera plus de goût. Rajoutez aussi des oignons piqués de girofle et un bouquet. Une bonne heure après, retournez-le dans le pot jusqu'à cuisson que vous vérifiez du bout des doigts en reconnaissant la mollesse de la chair. La sauce réduite, vous y incorporerez des béatilles et vous inonderez de cette succulence le gigot dûment découpé. » J'ai vraiment envie de tenter l'affaire avec du foie gras comme béatille :-p

 

Une lecture plaisir que je vais m'empresser de renouveler en plongeant illico dans le tome suivant :-)

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5 juillet 2020 7 05 /07 /juillet /2020 09:16

 

Encore une belle réussite, je ne m'en lasse pas !

 

Des personnages toujours aussi attendrissants, un humour bien présent et qui touche au noir parfois, que du plaisir, une enquête bien particulière menée par notre charmant Nicolas qui est pourtant le principal suspect, pour un temps du moins, et toujours ce style que j'adore, truffé d'expressions oubliées que l'on ne rencontre que dans les vieux livres d'antan. Une plume tellement colorée du coup qu'elle parfume le récit d'une touche unique et que ce soit pour décrire un cadavre ou pour présenter une recette de terroir le ton y est toujours juste et délectable.

 

Et puis, dans ce tome, on entre dans une page d'Histoire bien particulière avec le récit presque heure par heure de l'agonie du roi Louis XV. L'auteur super bien documenté profite des témoignages de proches qui ont vécu au plus près ce terrible instant pour nous en fait un compte rendu qui s'intègre parfaitement dans son roman et où le commissaire Le Floch a bien sûr un rôle à jouer.

 

« Versailles est un lieu où il faut se montrer souvent de crainte d'y être oublié ! »

 

« Voulez-vous me dire ce qu'est le tremblant monsieur ?… C'est peut-être l'état dans lequel vous plonge ma question. Le tremblant, monsieur, est le système qui, dans l'orgue, altère le débit du vent de sortie de telle sorte qu'il jaillit dans les tuyaux par saccades régulières et produit un son tremblant. Rachetez-vous, jeune ignorant. Qu'appelle-t-on tremblant fort, ou à vent perdu ? »

 

« Le valet annonça un vin précieux venu du Portugal, appelé 'porto', communément servi pour conclure les repas et, cela, exclusivement pour les hommes. La liqueur, comme décantée, miroitait des reflets amarante ou ambrés au gré du scintillement des chandelles. Humer ce nectar se révéla un plaisir rare, le boire fut un enchantement ; sa douceur veloutée s'épanouissait en force et chaleur et irriguait toute la poitrine. Des noix et des carrés de fromage sec relevaient ce breuvage somptueux. »

 

Bien sûr, pour terminer sur une note goûteuse, une petite recette de derrière les fagots pour se mettre en appétit, des œufs à la Tartuffe :-p

« Je coupe du petit larde en tranches minces et je le cuis à petit feu avec un peu d'eau dans une casserole. Le jus donné est jeté, emportant le trop de sel et le peu de rance. J'en chemise un plat de terre commune et j'ajoute un demi-setier de jus de vin, une bonne bouteille de rouge que j'évapore à gros bouillons. Je casse sur le tout une dizaine d’œufs bien mirés et, pour l'assaisonnement, sel, gros poivre et muscade râpée. Il faut cuire le tout à petit feu et passer enfin la pelle rouge par-dessus pour gratiner un peu, en prenant bien garde de ne point faire durcir les jaunes qui se doivent manger mollets. »

Avouez, ça donne envie :-p

 

Les temps changent, le Roi est mort, vive le Roi ; une autre cour se met en place, avec ses courtisans, ses favoris ; les jalousies d'antan resurgissent et voilà un coup de vent qui balaye les fidèles et bouleversent même le domaine du lieutenant général de police ; Monsieur de Sartine est nommé ministre de la Marine et un certain Lenoir le remplace et alors, tout change…

 

Une belle fin qui ne peut que m'inciter à me plonger dans le volume suivant car je veux savoir ce qu'il va advenir de tous ces personnages qui sont devenus comme des amis chers que l'on veut continuer à suivre :-p

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29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 15:27

 

Waouh, trop trop bien, j'adore toujours :-p

 

Le style est juste inimitable, l'auteur reste toujours dans le bon ton, celui du XVIIIème siècle ; truculent, violent, chahuté, superstitieux, amusant aussi. On reste dans la vérité de l'Histoire avec ce drame urbain de la Rue Royale où un feu d'artifice en l'honneur du mariage du dauphin le 30 mai 1770 s'est transformé en immense incendie terriblement mortel pour les malheureux spectateurs entassés, écrasés, étouffés sous la foule apeurée. Résultat officiel, 132 morts ; résultat réel, 1200 morts ! Déjà, à l'époque, la bagarre des chiffres dilue les responsabilités…

 

Et nous voilà face à deux enquêtes pour notre ami Nicolas, plus vieux de dix ans quand même, à savoir, un drame dû à l'incurie de la police municipale (la garde-française) et un meurtre noyé dans la masse des décès. Si l'on ajoute à cela un bon exorcisme dans les règles de l'art et les formes légales, et bien, c'est juste un régal malgré les passages glauques :-p

 

« Hommes, femmes, enfants, écrasés, pressés et bousculés, trébuchaient et tombaient, aussitôt piétinés par ceux qui les suivaient. A certains, compressés debout, le sang jaillissait des narines. Les tranchées furent bientôt aussi combles que des fosses communes. Comme un Moloch, le piège de la rue Royale dévorait les Parisiens. »

 

« Leur liaison s'était prolongé, avait duré longtemps, mais ses fonctions et le malaise, pour ne pas dire la crainte, que lui inspirait la vie de son amie l'en avaient, au bout du compte, éloigné. Il se retourna. Mon Dieu, qu'elle était belle ! Bien plus encore que dans sa mémoire. »

 

Je ne peux terminer ma critique sans ajouter une recette qui m'a fait saliver le ventre plein à savoir, un pâté de poitrine de veau :-p

« Vous me coupez un bon morceau de poitrine de veau, bien choisi, dodu et nacré. Vous me le débitez en tronçons que vous lardez d'un ou deux morceaux de gras. Là-dessus, vous me préparez une pâte brisée au saindoux que vous abaissez dans la tourtière. Vous empâtez les tronçons dans celle-ci après les avoir assaisonnés de lard, sel, poivre, clous, muscade, fines herbes, laurier, champignons et culs d'artichauts. Vous recouvrez le tout de pâte. Deux heures gaillardes au four du potager. Vous sortez, vous ouvrez un nombril au couteau et vous y introduisez avec délicatesse une sauce blanche bien conditionnée avec un jus de citron et des jaunes d’œufs, juste avant de servir. »

Et voilà, j'ai de nouveau faim, pas vous ?

 

Le prochain est déjà sorti de la bibliothèque, j'ai un peu de temps devant moi, je me lance :-p

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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 09:51

 

Et la magie continue…

 

C'est toujours le même bagout, c'est toujours la folle aventure pleine de rebondissements qui finalement n'est que la suite de celle terminée il y a peu. Faut dire que les deux affaires sont proches… En date mais pas en lieu ! Si l'une se tient principalement à Paris la deuxième prend ses aises à Versailles où l'ambiance n'est clairement pas la même. L'orgueil et l'insolence des Grands présagent déjà de la suite, la morgue de leurs serviteurs montre déjà le chemin vicieux qui sera parcouru, la solitude d'une favorite et la fatigue profonde d'un roi déjà bien abandonné nous mènent, si c'est possible, à de plus grandes embrouilles.

 

Une enquête bien menée, une reconnaissance méritée, un statut trouvé et retrouvé, voilà notre Nicolas bien en chemin pour une carrière éblouissante et assumée.

 

« Nicolas aimait être accueilli par l'odeur chaude de la première fournée de la nuit. Elle chassait en lui l'angoisse de la journée et la fatigue d'un esprit toujours animé de supputations et de calculs. Elle l'environnait comme une présence familière et consolante. Elle faisait la transition entre l'extérieur menaçant et le retour dans un lieu amical et préservé. »

 

« La Bichelière. Mlle Bichelière. Enfin, c'est son nom de guerre. Elle a dû battre le chausson et rôtir le balai fort jeune. Un morceau de roi, croquante et croqueuse. Les jaunets trébuchants, elle les avale au fur et à mesure. Tous les cousus d'or, barbons ou godelureaux, elle les vide. Elle met en place, écouvillonne, charge, refoule, se ramène en batterie et fait feu. Elle n'abandonne jamais, et si la proie résiste elle renouvelle et refait feu par succession. »

 

S'il y a moins de cuisine dans ce volume, elle est quand même bien présente et donc, pour mon plus grand plaisir voici la recette du jour, la tourte champenoise, avec une pointe d'accent alsacien, c'est encore mieux :-p

«La viande est hachée et marinée au vin blanc. Ce plat-là, c'est champenois. Tu coupes du borc et du veau, et surtout tu ajoutes de la gorge pour le fondant. Tu fais tremper dans un bon vin rouge avec des épices, du sel, du poivre, deux jours, bas blus. Tu fais ta bâte. Tu ébonges ta viande. Tu étales le fond dans la tourtière avec la viande dessus, et tu couvres avec un rond de bâte à l'oeuf. Tu tiens au four deux bonnes heures. C'est meilleur tiède ou froid. On peut le faire aussi avec du labin sans désosser. Chez moi, on tirait au sort qui aurait la tête. Yo yo, c'était comme ça ! »

 

Un tome un peu moins prenant que le précédent et ce n'est pas lié aux personnages déjà connus qui mènent bien la danse mais plutôt aux personnages secondaires qui sont nettement moins attachants et pour le coup plutôt antipathiques ;-)

 

Au suivant maintenant pour une nouvelle aventure dont le titre, déjà, est alléchant !

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27 juin 2020 6 27 /06 /juin /2020 10:35

 

J'ai adoré ! Premier roman de la saga où l'on découvre le magnifique personnage de Nicolas Le Floch dans une aventure pleine de rebondissements au cœur de Paris au milieu du XVIIIème siècle.

 

L'utilisation du langage et des tournures d'époque donne au roman une touche d’authenticité qui lui assure un charme fou et si l'on ajoute à cela quelques recettes de terroir bien gourmandes ainsi que des menus à faire damner un gourmet, on découvre avec délice un monde aujourd'hui disparu. Même les horreurs du temps nous semble moins laides à regarder par le prisme de cet amateur de bons mots, de belles lettres, de bons crus et de bons mets.

 

L'intrigue est passionnante et nous permet de rencontrer les différents personnages qui seront récurrents dans la série pour ma plus grande joie. J'aime beaucoup ces histoires où l'on suit au fil du temps des personnages réels ou fictifs qui ont du corps et c'est le cas ici.

 

« Il vous faudra apprendre à rédiger des mémoires suivant les choses qui vous seront commises, leur donner le bon tour. Saisir au vol ce qu'on vous dira et deviner ce qu'on ne vous dira pas, enfin rebondir sur le peu de mots que vous aurez saisi. »

 

« Nicolas découvrit avec ravissement la chambre qui lui était destinée. L'alcôve, qui abritait un petit lit, était entourée de deux bibliothèques installées dans l'épaisseur du mur et pleines de la plinthe jusqu'à la corniche. Les livres paraissaient toujours monter une garde silencieuse autour de lui. Enfant, il avait passé bien des heures en leur compagnie, dans le grenier de la maison de Guérande, et plus tard dans la bibliothèque du marquis de Ranreuil. Rien ne pouvait advenir de mauvais, lorsqu'on était protégé par des alignements de reliures fraternelles. Il suffisait d'ouvrir un volume pour que s'élève une petite musique toujours émouvante et jamais semblable. »

 

Et avant de clôturer, une recette qui m'a fait saliver : la fricassée de pieds de porc :-p

« Les pieds étaient cuits dans le bouillon du pot afin, disait-elle, de les rendre plus douillets. Après, les os se détachaient d'eux-mêmes. Il convenait alors d'assaisonner d'épices et d'oignons hachés et de faire frire le tout dans le lard et le beurre fondu, presque roux. Il fallait ensuite fricasser, d'une main ferme et rapide, en agitant une vingtaine de fois. Une louche du bouillon devait mouiller l'ensemble réduit l'espace de deux ou trois Pater. Avant de servir, il était essentiel de délayer un peu de moutarde dans du verjus et du vinaigre pour faire liaison avant de présenter le tout chaudement. »

 

Un petit tri dans ma bibliothèque et voilà les livres de Mr Parot qui refont surface pour mon plus grand bonheur. Si j'en ai déjà lu un ou deux, je suis loin d'avoir épuisé mes ressources et j'ai donc décidé de relire l’entièreté de la série que je vais en même temps compléter :-)

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