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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 17:48

 

Un mythe chasse l'autre, après Hercule, voici Taras Boulba !

Et moi qui croyait que c'était réellement un personnage historique…

Heureux homme que cet auteur pas si antique qui d'une nation cosaque bien réelle a imaginé un héros épique dont le nom résonne toujours d'une vérité historique.

Et quelle plume les amis, quel panache, quelle envolée lyrique surtout au moment des combats, j'en suis encore toute frissonnante.

C'est un chant, truculent et poétique, à la gloire de la Russie, de la religion orthodoxe et de la vraie camaraderie qui est le cœur de la tradition cosaque telle qu'elle a été transmise au fil des ballades des anciens.

Entre gouaillerie et beuverie, le cosaque est un chevalier digne des temps anciens, proche des vikings dans son approche guerrière et de la même trempe que les templiers dans la protection de sa foi. Ivre de vin, d'eau-de-vie, de chants et de danses quand il se pose ; ivre de sang et de gloire quand il combat ; et quand il meurt, c'est sans un cri, juste un mot pour sa mère Russie.

 

« Allez, va, et prépare-nous vite la table, sans rien oublier. Pas de beignets, de pain d'épice, de galette aux pavots et autres sucreries ; apporte-nous un mouton entier, une chèvre, de l'hydromel vieux de quarante ans ! Et de l'eau-de-vie en quantité, et pas de l'eau-de-vie de fantaisie, avec des raisins secs et autres fanfreluches, mais de la pure, de la mousseuse, qui danse et qui pétille comme une enragée. »

 

« Et que les forts en gueule sortent des rangs pour houspiller l'ennemi. Le Polonais est écervelé par nature, il ne supporte pas les injures. »

 

« Quand un homme est amoureux, il ne vaut guère mieux qu'une semelle trempée : tordez-la, elle plie. »

 

« Et l'âme farouche du Cosaque monta vers les cieux, renfrognée, furieuse, et toute surprise en même temps d'avoir été séparée si tôt d'un corps si vigoureux. »

 

« Eh bien seigneurs, lança Taras aux quartiers restants.Y a-t-il encore de la poudre dans les poudrières ? Les sabres ne sont-ils pas émoussés ? La force cosaque ne s'est-elle pas usée ? Les cosaques n'ont-ils pas fléchi ?

- Non, Père, la poudre ne manque pas ! Les sabres sont encore bons ; la force cosaque ne s'est pas usée ; les Cosaques n'ont pas encore fléchi ! »

 

Une découverte et un coup de cœur que cette lecture qui nous plonge littéralement dans l'âme slave, exubérante, violente, fidèle et profondément attachée à son pays.

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