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12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 15:02

En continuant la série « Les Duchesses », non seulement je me fais plaisir mais je poursuis le challenge 2016, multi-défis avec l'item « Un livre dont le titre comporte un prénom ».

Toujours bien documentée sur les us et coutumes de la haute aristocratie anglaise, l'auteure dans ce quatrième opus lève le voile sur la gestion des duchés. Pas de problèmes quand le Duc et sa Dame prennent leur rôle à cœur et s'entendent pour maintenir en état les domaines et villages sous leur juridiction mais si on ajoute une touche de pingrerie, une louche d'infidélités, un socle de traditions vieillottes et, il faut bien le dire, un manque flagrant de sentiments, on débouche sur une série de catastrophes à la chaîne qui rythme ce récit riche en rebondissements.

« Elle avait appris en lisant Tacite l'art de conduire une guerre et connaissait grâce à Machiavel celui de conquérir un empire. Elle était capable de lancer une campagne si écrasante que jamais son mari ne comprendrait d'où venait l'attaque. En cet instant même, la duchesse douairière s'efforçait presque certainement de convaincre son fils de porter des habits dignes de son rang. Eh bien, elle s'emploierait de son côté à les lui faire quitter. »

« C'était un homme grand, d'allure nerveuse, avec un postérieur osseux que sa redingote courte n'avantageait pas. Il portait des bas à rayures horizontales, sans doute parce que son valet lui avait assuré que ses jambes maigrelettes en paraîtraient plus larges. Aux yeux de Siméon, cela lui donnait l'allure d'un bouffon. »

« Je fais mon possible pour reprendre des forces, bien sûr. Je suis si désespérément vaniteux que jamais je ne m'autoriserai à rendre visite à une dame dans sa chambre avant d'avoir recouvré une meilleure constitution. »

« Vous avez mis en cause ma virilité. Je ne peux vous laisser croire que je suis un pauvre lis flapi. »

« A l'origine beurre frais, la couleur des tissus avait viré au crème grisâtre au fil du temps. »

« Comment lui expliquer que son plaisir avait été intense au point qu'il avait l'impression que sa peau était vivante, qu'il connaissait son corps aussi bien que le sien, qu'il voyait le monde en couleurs après avoir été aveugle ? »

Avec beaucoup d'humour, de tendresse et de philosophie matrimoniale, assez cocasse parfois, l'auteure nous emmène au fil des pages dans l'univers particulier, un peu frivole, assez hautain, curieux et joueur à la fois de ses « Duchesses » si attachantes. On retrouve donc tout notre petit monde avec plaisir ainsi que ces terribles parties où l'échiquier est toujours présent mais où le jeu devient plus dangereux.

Mon fauteuil, une tasse de thé, me voilà prête pour le suivant qui patiente déjà sur le guéridon :-)

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