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13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 08:49

 

Un magnifique ouvrage à la tranche dorée, aux pages enluminées et à la typographie recherchée.

Pour la forme, rien à redire, elle est superbe pour qui aime les beaux objets.

Le sujet traité est, quand à lui, des plus instructifs. Hildegarde de Bingen (1098-1179), bénédictine, femme moderne dans sa vision de l'Homme, femme savante dans son approche médicinale, femme pieuse de son état, femme musicienne géniale, femme de renom par ses écrits qui ont traversé les siècles, est le cœur de cet ouvrage.

L'auteure, en reprenant pas à pas, les différents secrets et remèdes d'Hildegarde, va nous les présenter dans le texte, nous les rendre compréhensibles et surtout, les mettre en rapport avec les approches médicinales actuelles. Et c'est pour le moins assez bluffant ! Non, non, notre époque n'a pas tout inventé et pour le coup, on aime cette démarche holistique qui vient à point dans notre monde où souvent les symptômes sont soignés et c'est tout.

Entre les légumes qui soignent et les tisanes qui apaisent, la musique qui aide à la méditation et les pierres qui absorbent les énergies négatives, les épices et les herbes qui pimentent nos plats et revitalisent nos organes, nous voyageons dans le temps pour nous retrouver finalement face à nos aspirations présentes. Une alimentation saine et savoureuse, une vie douce et maîtrisée, un environnement propre et propice à l'écoulement des jours…

Un recueil moderne vieux de sept siècles, ce n'est pas mal du tout. Bon, les remèdes les plus fumeux n'ont pas été repris, de même que certaines incantations magiques dont la religieuse se servait à l'époque, ne reste donc que des préceptes et des recettes toujours d'actualité ;-)

 

En cadeau, le panier santé à remplir selon les préceptes d'Hildegarde :

 

Poires cuites, pommes et coings,

Châtaignes et amandes tout un poing.

Ail, oignon, fenouil et persil,

A foison des haricots verts sans fil.

Épeautre, pain ou bouillie, pour la faim,

Miel, vinaigre et pour finir, du vin ;-)

 

Voilà, c'est tout, et moi je m'en vais de ce pas chercher du fenouil, je n'en ai plus ;-)

 

« Le corps est l'atelier de l'âme où l'esprit vient faire des gammes. »

 

« Réduire les quantités, en misant davantage sur la qualité des aliments et le soin de la présentation, peut s'avérer être plus nourrissant, pour le corps et l'esprit, que n'importe quel plat gargantuesque. »

 

« Qui a le cerveau vide et un vilain teint, et par conséquent des maux de tête, mangera souvent des amandes douces. »

 

« Celui qui a des douleurs au cœur, à la rate ou dans le côté, qu'il fasse cuire du persil dans du vin, qu'il y ajoute un peu de miel et de vinaigre, qu'il le filtre dans un linge et qu'il en boive souvent, et cela le guérit. »

 

Petit soucis historique quand même à la page 71 où l'on parle des trois catégories de légumes selon Hildegarde et que l'on met dans la « basse catégorie » les tomates, les poivrons et les pommes de terre, légumes qui n'ont été ramenés et cultivés en Europe qu'après la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb… Trois siècles d'écart quand même entre les deux personnages ! Une sacré bêtise qui entache fortement la crédibilité du travail !

 

Autrement, à part quelques répétitions inutiles et quelques erreurs de compilation, c'est quand même une belle réussite.

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 17:02

 

Un documentaire sur la vie « intime » des deux premiers rois de Belgique, voilà le pavé qu'il fallait jeter pour relancer la bagarre entre les pro et anti-royalistes...

Que notre premier roi soit un fin politique, un bon soldat, un excellent marieur et un grand voyageur, soit mais comment accepter en tant que belge que le peuple paie encore pour subvenir aux besoins des descendants de la main gauche...

Notre second roi par contre, même s'il a fait de grands travaux pour mettre Bruxelles sur le même plan que les autres capitales européennes, même s'il a offert le Congo à la Belgique, n'en reste pas moins un grand malade qui ne pouvait contenir ses besoins sexuels et était l'un des clients des plus réguliers des bordels les plus renommés de ces mêmes capitales européennes...

Et si le livre se lit comme un livre rouge, la part d'amour et de tendresse en est pourtant bien absente aussi bien lors des rendez-vous « à la hussarde » que dans le cadre de la famille légitime !

Voilà pour le fond qui reste intéressant pour mieux comprendre le cadre politique lors de l'indépendance de la Belgique ainsi que les liens entre les différentes cours de l'époque.

Pour la forme, à part un peu d'humour de la part de l'auteur quand il décrit certaines péripéties amoureuses de nos rois, on remarque surtout de nombreuses répétitions jusqu'à la répétition ultime de tout un chapitre :-p Contrôle qualité à revoir !

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