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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 16:25

 

Répéter toutes les trois pages que l'amitié entre les deux hommes, chevaliers des temps anciens, était profonde et n'arrêtait pas de grandir, ça m'a pompé !

Et je ne parle pas bien sûr des nombreuses références à son enfance dans la nature qui lui a permis de se fondre dans la masse soldatesque ou indienne.

Et je ne vais pas vous raconter non plus ce calvaire d'un jeune garçon privé de rôles masculins, juste entouré d'une horde féminine et qui découvre un père adoptif et aimant en même temps que l'Amérique.

Je n'aime définitivement pas les redites sauf si cela apporte un style à l’œuvre ce qui n'est pas le cas ici !

Pauvre Lafayette, entre le gnangnantisme de PPDA dans « J'ai aimé une reine » et le cours d'histoire à la romance redondante de l'auteure, notre homme n'est pas vraiment mis en valeur !

Et pourtant, quelle joie je me faisais de lire et critiquer cet ouvrage. Une correspondance, respectée dans le texte, j'adore. J'aime les anciennes tournures, les envolées lyriques et poétiques, les grands sentiments et aussi la manipulation épistolaire qui est parfois bien dissimulée. Malheureusement ici, je n'ai eu droit qu'à des extraits, assez nombreux, c'est vrai mais entrecoupés de l'énumération académique des opérations militaires durant les différentes campagnes américaines pour l'indépendance et de l'analyse unique et mainte fois répétées des bons sentiments des deux protagonistes.

Le fond historique m'a bien évidemment passionné même si j'ai regretté le déficit de cartes pour bien montrer les différents mouvements de troupes et surtout, l'absence de l'échange épistolaire complet auquel je m'attendais suite à ma lecture en quatrième de couverture.

La forme par contre m'a vraiment déçue. Comme ce n'est pas vraiment un cours d'histoire, ça manque de rigueur ; comme ce n'est pas un recueil épistolaire, ça m'a manqué tout court ; comme ce n'est pas un roman, ça manque de style…

Terminons par une touche positive, la couverture est magnifique.

 

Pour mieux comprendre un homme, rien de tel que ses propres mots, voici comment Lafayette voit l'avenir de l'Amérique :

« Le bonheur de l'Amérique est intimement lié au bonheur de toute l'humanité ; elle va devenir le respectable et sûr asile de la vertu, de l'honnêteté, de la tolérance, de l'égalité et d'une tranquille liberté. »

Il doit se retourner dans sa tombe...

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